Quand vous êtes jeune, vous êtes motivé. Vous êtes encore bercé par les sornettes qu'on vous a appris à l'école : "Je sors de l'université machin, je suis un winner !" Vous pensez que ce n'est qu'une mauvaise passe. Après ce job merdique, vous trouverez enfin un CDI. Dans une boite potable. Avec un bon salaire. Et des possibilités de promotions.
Mais passé 30 ans et après plusieurs expériences infructueuses, vous devez vous rendre à l'évidence. Votre carrière est au point mort. Quand vous cherchez du travail, on vous écarte des bonnes opportunités, pour vous positionner sur des emplois correspondants à votre dernière mission. Votre vie professionnelle ne sera jamais meilleure. Vous êtes bon pour aller de jobs merdiques en jobs merdiques. De chefs incompétents en chef incompétents. De contrats précaires, en contrats précaires. De salaires ridicules, en salaires ridicules. Terminés, les rêves de lendemains qui chantent, d'emploi mirobolant et d'épanouissement ! La seule solution, c'est la rupture : changer radicalement de carrière. En tout cas, la voie où vous êtes, c'est une voie de garage.
Dans le monde réel, il n'y a pas que des gagnants. Ça n'a rien à voir avec vous. Vous êtes compétent et qualifié. Mais un plus malin que vous est passé devant. Et vous êtes désormais trop vieux pour revenir sur le pas de tir.
C'est ça, le blues du zappé. Se résigner à une vie médiocre, c'est dur. Ça l'est aussi pour votre entourage. Notamment vos parents : vous aurez une vie moins bonne qu'eux, alors que vous avez fait davantage d'études.
Les galères de la recherche d'emploi et du monde du travail. Un petit blog sans prétention...
mardi 11 mars 2014
Le blues du zappé
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