Dans le processus de recrutement, l'entreprise est toute puissante. Ses désirs sont des ordres pour le cabinet de recrutement. Quant au candidat, on ne lui demande guère son avis. L'embauche traine volontiers en longueur. Untel VEUT voir les candidats, mais il part en vacances 15 jours. Et puis là, il y a un pont : on ne peut pas se décider maintenant. Et puis là, on n'a pas de budget ; il faut attendre le prochain trimestre pour recruter. Et puis finalement, on veut convoquer un 2e candidat pour le troisième tour.
Ce que les entreprises oublient, c'est que parfois, le candidat possède plusieurs "pistes". Bien sûr, en entretien, il jure que c'est vous son premier choix. En pratique, pourquoi serait-il loyal envers une entreprise qu'il connait à peine ? A fortiori si elle le fait languir ou qu'elle lui propose un job peu valorisant et sous-payé ? S'il est "intéressant" pour vous, il se peut qu'il intéresse aussi une autre entreprise.
Donc, parfois, lorsque enfin, l'entreprise prend enfin une décision, le candidat est déjà en poste ailleurs. Parfois (par vengeance ?), il dit oui et il ne vient pas le jour où il est censé commencer.
Première réaction des recruteurs : la colère. "Pourquoi est-ce que ce petit con ne veut pas bosser pour nous ?"
Deuxième réaction : "Faut appeler le 2e candidat, en espérant qu'il soit toujours libre..."
Pour la personne en question, c'est inespéré. Il s'est pris un "non" définitif il y a quelques jours, quelques semaines et voilà qu'on revient vers lui ! En prime, avec tout le retard accumulé dans le recrutement, le démarrage de tel poste devient urgent. Le rapport de force est inversé. C'est assez cocasse de voir, le recruteur, naguère hautain, supplier le candidat de venir ! En général, il se croit obligé de se justifier pendant 5 minutes. Le candidat peut profiter de l'opportunité pour renégocier son salaire à la hausse.
Bien sur, ce moment de grâce ne dure pas. Une fois en poste, cette histoire de premier ou de deuxième choix disparait.
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