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vendredi 20 octobre 2023

Fooding

La dégradation du quotidien des bureaux est palpable. L'un des éléments, c'est la pause-déjeuner.

Avant, c'était un marqueur hiérarchique.
En ville, les non-cadres se pressaient dans un réfectoire. Chacun allait y ouvrir sa gamelle. Les cadres avaient des tickets-restaurants. Pour le bonheur des petits restaurants aux alentours. Les plus chiants faisaient des calculs pour dépenser très exactement un ticket, le midi. Le cadre ne pointant pas, il pouvait se permettre de trainer un peu. Quant aux cadres supérieurs, ils avaient "leurs" adresses. Les cinéastes aimaient d'ailleurs filmer des déjeuners d'affaire.
Même dans les restaurants d'entreprise, il y avait une hiérarchie. Le coins des cadres était délimité par une cloison. Quant aux dirigeants, ils disposaient d'une salle à l'écart.

La France est l'un des seuls pays où tout s'arrête entre 12h et 13h. Une véritable citadelle assiégée.
Les anglo-saxons n'ont pas de culture du repas collectif. On grignote toute la journée. Vers midi, éventuellement, on se fait livrer ou on se réchauffe un truc, dans son coin. Déjà, entre les végans, les flexitariens, les keto, les sans-glutens, ceux qui mangent halal ou casher, etc. chacun possède un régime unique. Impossible d'aller à un endroit qui satisfasse tout le monde.
Les prestataires doivent souvent payer un droit d'entrée, à la cantine. A quoi bon se ruiner pour une cuisse de poulet avec de la ratatouille ?
Les plus jeunes voient la pause-déjeuner comme une perte de temps et d'argent. Donc pas question d'aller au restaurant. Au grand dam des chaines qui s'installaient dans les ZI...
Enfin, avec le télétravail, on a cassé la respiration de la journée. On vous colle des réunions le midi. Même les jours de présentiel, vous êtes contraints de manger devant votre écran. D'ailleurs, souvent, il y a un participant qui mastique bruyamment...

A l'arrivé, vous perdez cette cassure à mi-journée. Ce moment extra-professionnel avec les collègues. Sans oublier le plaisir de manger des plats variés. Au lieu de ça, vous déjeunez devant un écran. Ou bien, vous allez manger seul, car chacun avait des plans différents. Certaines entreprises ont profité du Covid pour fermer la cantine. A quoi bon garder un espace, qui n'est utilisé que 2 heures par jour ? Un distributeur, ça suffit !
Et c'est un de ces riens qui montre que le plaisir, au bureau, est en chute libre.

jeudi 2 février 2023

The man who wasn't there

J'ai posé un congé d'une journée. Rien d'exceptionnel. J'avais prévenu et remplit une demande en bonne et due forme. Par contre, j'ai oublié de décliner les réunions de la journée, dont un face-to-face.
Personne n'a remarqué mon absence. D'ailleurs, sur plusieurs compte-rendus j'étais noté parmi les "présent". Quant au face-to-face, mon interlocuteur s'est excusé de ne pas pouvoir y assister !

Dans le temps, c'était simple : vous deviez être présent, du lundi 8h au vendredi, à 17h. C'était manichéen : on était présent ou absent. Toute personne qui n'était pas physiquement à son bureau devait se justifier. Bien sûr, cela avait un côté pervers. C'était le temps du manager-pion, qui regardait par dessus votre épaule et des employés faisant semblant de travailler.
Avec les 35h, il y a eu "l'aménagement du temps de travail". Les gens qui s'absentaient un mercredi sur deux, les RTT, les horaires décalés... On passait d'horaires fixes à une obligation d'être présent physiquement dans l'entreprise pendant x heures par an.
 

Maintenant, on passe à une nouvelle étape : la déconstruction du temps de travail. Une transformation d'autant plus sournoise qu'elle fait l'objet d'aucune négociation nationale ; il n'y a que des lignes directrices et des garde-fous qui sont autant de vœux pieux.
Qu'est-ce que la présence, en 2023 ? Certaines entreprises autorisent 3, 4, voire 5 jours de télétravail. Vous croisez à peine vos collègues, au point où des "coffee" sous Teams remplacent la machine à café. Dans d'autres entreprises, il n'y a plus de bureaux dédiés par service. Les jours de présentiels, les employés s'installent où ils peuvent.
Surtout, les notions de "congés" ou "d'arrêts maladie" deviennent floues. Le covid a créé cette zone grise de "potentiellement contaminant pour ses collègues, mais en capacité de travailler". Grippe, angines, gastroentérites sont désormais synonymes de télétravail. En théorie, pour le télétravail, l’assurance ne vous couvre que si vous êtes chez vous. D'ailleurs, vous pouvez exiger de votre employeur à ce qu'il vous fournisse le matériel nécessaire (écran supplémentaire, casque audio...) à l’exécution de votre travail. En pratique, on tolère à ce qu'un employé soit où il veut, tant que le travail est fait. Lors des voyages avec quarantaine obligatoire, on autorisait le salarié à effectuer un télétravail durant la quarantaine et à ne prendre sur ses jours de congés qu'ensuite.
Au quotidien, vous avez souvent Outlook et Teams sur votre smartphone pro. Vous pouvez donc réagir rapidement, même hors des heures habituelles. Or, en entreprise, on glisse vite de "pouvez" à "devez"...

Le monde du tertiaire devient donc un monde virtuel. Dans les cas extrêmes, vous n'avez jamais vu vos collègues ou votre manager "irl". Les gens ne sont plus que des avatars avec des pastilles vertes, rouges, jaunes... Et plus rarement, blanches. Quel que soit le jour et l'heure, vous n'êtes jamais très loin de votre "bureau".
Ce monde-là ne donne pas beaucoup de droits aux salariés, mais pas beaucoup de devoirs non plus. Cela explique le fort turnover actuel. Néanmoins, ce n'est pas grave, on s'habitue à voir disparaitre des avatars et à en voir apparaitre de nouveau. L'entreprise devient un "lobby" de jeu en-ligne...

jeudi 18 août 2022

Les pires bureaux : 5) la start-up

Suite et fin de la série estivale sur les pire bureaux. On termine par la fausse-bonne idée à la mode. Autrement dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions...

Imaginez, vous débarquez dans un quartier ultra-moderne. La station de métro vient d'être inauguré. Le site est flambant neuf, avec un food-truck bio et un simili-Starbucks, à l'entrée. Bienvenue dans le monde des start-up. Votre N+1, en jeans-basket, vous serre la main : "Bonjour, monsieur Durant... - Y'a pas de "monsieur Durant" ou même "d'Eric". Appelle moi "Rico" !" A priori, tous les indicateurs sont au vert, vous allez vous sentir bien, ici...

Premier souci : votre bureau ; vous n'en avez pas. La boite privilégie le nomadisme, afin d'optimiser l'espace. Après tout, tout le monde est en télétravail 2 jours par semaine, soit 60% du temps sur site (auxquels il faut retrancher les congés.) Il y a 150 bureaux pour 200 employés, soit 75% de remplissage.
Concrètement, le soir, vous prenez toute vos affaires et le lendemain, vous essayez de trouver un bureau dans la même zone... Mais le jour où vous êtes en retard, c'est la cata : après 9h30, c'est chacun pour soi... Car les 2 jours de télétravail, c'est un maximum : certains prennent 0 jours. Et les jours de "Town hall", mieux vaut être là. Certains vont jusqu'à laisser leur ordi, le soir, pour réserver une place. Et bien sûr, votre site accueille régulièrement des formations, ce qui signifie n personnes squattant tout un plateau, plusieurs jours...
Le site est plein ? Rico est cool, mais pas trop. Soit vous rentrez chez vous et vous posez un jour de télétravail, soit vous devez squatter une boquette (NDLA : un genre de cabine téléphonique moderne.) Maigre consolation : les managers ne sont pas mieux lotis.

Pour la machine à café, pas de gobelets : ce n'est pas responsable. Il faut apporter son mug et sa touillette. L'entreprise en fournit, mais ils ne respectent pas la nouvelle charte graphique de la société, alors ils ont été bennés. Le premier jour, on vous file le mug d'un absent, qui n'a pas été lavé depuis trois semaines...
Ah, l'écologie. C'est génial au quotidien. Pour économiser l'eau, il n'y a que six toilettes par étage. Et avec des chasses d'eau "écologiques" (qui ne chassent pas grand chose.) Donc à chaque fois, il y a un flotteur au fond de la cuve... A moins que le toilette ne soit pas carrément bouché (le PQ écologique étant plus épais.) Le chauffage, la clim ? Il faut économiser, pour protéger la planète ! Donc déjà, tout se coupe la nuit. Les lèves-tôt débarquent dans un frigo l'hiver et une étuve, l'été. Ensuite, le souffle asthmatique ne modifie guère le nombre de degrés. A vous les engelures, l'hiver et l'été, une bonne odeur de transpiration en fin de journée...
Et dire que lors du Town Hall, ils affichent fièrement les baisses de consommation énergétiques...

Au final, ce bureau flambant neuf est aussi agréable que la ruine. Sur l'indicateur "qualité de vie", les employés l'ont noté à 3/10. Mais soit vous tombez sur un patron qui s'y plait, soit le patron est au bout du monde. En tout cas, aucun travaux ne sera fait.
D'ailleurs, qui oserait dire : "Je m'en fous de la planète ! Je veux mon bureau ! Je ne veux pas voir le caca de mon prédécesseur aux toilettes ! Et je veux travailler avec une chaleur à 20° toute l'année !" Alors les gens s'expriment avec leurs pieds...

dimanche 14 août 2022

Les pires bureaux : 4) moving, just keep moving...


Suite de la série sur les pires bureaux... Jusqu'ici, j'ai évoqué des locaux où d'emblée, vous percevez un problème. Mais souvent, c'est plus subtil.

L'une des caractéristiques des PME et des ETI, c'est le faible turnover. C'est un avantage, car vous disposez d'employés qui connaissent bien l'entreprise. Mais de par leur taille, ces entreprises possèdent des possibilités de promotions limitées. Donc les gens effectuent le même boulot, années après années. Leur motivation s'émousse, donc leur productivité.

Solution trouvée : faute de promotion, on va organiser une rotation des bureaux ! Faites vos cartons, on part pour une nouvelle aile du bâtiment. On n'est pas en "mode dégradé". Donc à votre arrivée, il y aura tout ce qu'il faut pour travailler. Le problème, il est plutôt pour les réunions transversale dans une salle fixe. Cela veut dire que désormais, vous devez traverser tout le bâtiment pour y accéder !
Par contre, il faudra que vous retrouviez vos repères. Car la machine à café ou la cantine bougent également.
L'inconvénient pour les prestataires, c'est que les autres services bougent aussi. Après un certain nombre de missions, vous ne retenez même plus les noms (à quoi bon, dans n mois, vous serez ailleurs), juste les visages et l'emplacement géographique des uns et des autres. Donc, ça devient compliqué de garder le fil avec vos contacts hors du service. Où sont-ils partis ? Le cas typique, c'était la réunion informelle que vous aviez avec Untel, car son bureau (ou le votre) était sur le chemin de la sortie.

Mais il faut reconnaitre qu'aujourd'hui, avec le télétravail et la numérisation, ce n'est plus vraiment un souci. Ça l'était davantage au temps où chaque employé avait 2 ou 3 armoires d'archives (avec 1 qui n'arrivait pas à bon port...)

mercredi 10 août 2022

Les pires bureaux : 3) en mode dégradé

Qu'est-ce qu'il peut y avoir de pire que de travailler dans une ruine ? Travailler dans une ruine, avec des bruits de perceuse !

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Le groupe X décide de déménager telle activité. Le site A était vétuste. Le site B va être entièrement réaménagé.
Seulement voilà, les travaux dans un immeuble de bureaux, cela peut prendre des mois, voire des années. Cela signifierait que pendant tout ce temps le groupe X devrait payer des loyers pour les bâtiments A et B. C'est trop cher !
D'où l'idée mirobolante : transférer l'activité de A, au fur et à mesure, sur le site B. L'idée est simple : dès qu'une zone du site B est achevée, on y envoie tel service de A. Le planning de déménagement est gravé dans le marbre. Parce que c'est bien connu : dans le bâtiment, il n'y a jamais de retards, hein ?

Donc, vous voilà débarquant sur le site B. En fait, les travaux ont pris tellement de retard que dans votre zone, la réhabilitation n'a même pas débuté ! Donc, vous vous retrouvez dans une ruine. Puis les ouvriers débarquent. Ah, la joie des concertos de perceuse à percussion le matin... Vous laissez des papiers sur votre bureau ? Un ouvrier va tester si son marqueur marche dessus. Ou bien, pendant votre absence, un sac de plâtre s'est crevé là. Car les ouvriers, ils n'ont rien à fiche de votre service. Ils déposent matériel et matériaux là où ils peuvent.  Sans parler des pauses clopes, de la radio ou des conversations...
Puis il y a les électriciens, avec des fils dénudés et des câbles par terre. C'est dangereux ? Oui, mais en tant que prestataire, à qui allez-vous vous plaindre ?
Et la plomberie... Ah, la plomberie, avec le travail sur la fosse sceptique. Afin d'avoir de bonnes odeurs... Puis le mail : "Salut, du 3 au 14, l'eau sera coupée et les toilettes, inopérationnels." Bien sûr, en fait du "14", ça sera plutôt le "18". Mais ne vous inquiétez pas, vous en recevrez beaucoup, des mails : plus de climatisation (lorsqu'une vague de chaleur est prévue), plus de chauffage (en pleine vague de froid), etc. Mais le chef de projet "regrette le dérangement" et la "gène occasionnée".
Le chef de projet en question, il vous écrit depuis le bâtiment A. A sa première visite, il vous rassure : la situation n'est pas tolérable et il ne l'a tolère pas. Il ouvre une page où vous pouvez déposer vos griefs. Mais pas question de toucher au planning : le mois suivant, un autre service débarque à son tour dans une zone où les travaux n'ont pas débuté. En fait, le chef de projet est un yesman. Les plaintes sont dirigées vers son assistante, une stagiaire de 18 ans, qui se prend coups de fil d'insultes, sur coups de fil d'insultes.

Et évidemment, en cas de black out, pas question de rentrer chez vous ! Au mieux, on vous force à poser des jours de télétravail (déduits de votre compte mensuel.) Au pire, on vous impose carrément de poser un jour. Notez aussi que le droit de retrait n'existe pas dans le secteur privé. Oui, vous devez travailler dans un bureau sans clim', par 30°, avec un ouvrier qui s'acharne sur un mur. Sinon, c'est abandon de poste. Et par contre, votre N+1 a comme par hasard un long séminaire dans le site A... 

Le plus rageant, c'est que lorsqu'enfin, la zone est à peu près terminée, votre mission de prestation s'achève.

dimanche 7 août 2022

Les pires bureaux : 2) la ruine

Le GPS vous dit "vous êtes arrivé". Là ? Ça doit être une erreur : l'immeuble a l'air d'une ruine, avec des carreaux cassés et il y a une carcasse de chariot-élévateur devant. Accessoirement, c'est le logo de la société d'il y a 20 ans... Pourtant, en vous approchant, vous voyez des gens à l'intérieur. Non, ce n'est pas une friche industrielle. C'est le lieu où vous allez effectuer votre prochaine mission de prestation. VDM !

Il y a 3 cas de figures :
1) C'est l'annexe du manoir. Lorsqu'il est devenu trop petit, ils ont construit cet immeuble. Ils y ont envoyé les fonctions "non-nobles". Autant au bâtiment principal, la moindre panne du Nespresso doit être traitée dans les cinq minutes, ici, le fait que l'ascenseur fasse des bruits inquiétants, on s'en fiche ! Bien sûr, l'entretien et la signature du contrat, ils ont eu lieu au manoir. "Il y est où, mon bureau ? - Dans l'autre bâtiment..."
2) La filiale mal-aimée. Les groupes industriels ont souvent une hiérarchie des sites. Les sites en province, avec une majorité d'ouvriers sont les plus mal lotis. Votre site va sans doute de plans sociaux en PSE et le groupe compte le fermer prochainement. C'est pour ça qu'ils font appel à des prestataires, afin de remplacer les gens partis, durant les derniers mois de la boite... Au moins, lorsque vous retrouverez le marché de l'emploi, vous pourrez dire : "J'ai bossé pour X."
3) Le fond d'investissement. La boite est le principal employeur du coin. Alors, régulièrement, elle se fait reprendre par des fonds d'investissements, qui quémandent des aides pour la relancer. Le fonds encaisse les aides, ainsi que toutes les liquidités de la boite. Et lorsqu'elle coule, un nouveau fond se présente...

Dans tous les cas, c'est horrible. J'ai travaillé six mois dans un bureau avec une vitre cassé. Dans une autre boite, des rats venaient nous dire coucou, à la machine à café. Et il y avait des seaux par terre, parce qu'il y avait des fuites. J'ai été en entretien dans une boite avec ds toilettes dignes de Trainspotting (j'ai refusé d'aller là-bas.) Et en discutant avec d'autres zappés, j'ai pu me rendre compte que chacun avait au moins une histoire comme cela...

vendredi 5 août 2022

Les pires bureaux : 1) le manoir

Faisons une série de l'été ! Normalement, tous les bureaux ont tendance à se ressembler. Parfois, votre lieux de travail est différent. "Différent", ce n'est pas forcément synonyme de "meilleur".

Commençons par le moins pire : le manoir du XVIIIe siècle. Cela arrive avec les industries un peu vieillottes, avec pas beaucoup d'employés, mais énormément d'argent (petit laboratoire pharmaceutique, banqu d'affaires, parfumerie ou maroquinerie de luxe...) Parfois, l'entreprise est basée là, car le manoir a été acheté par l'arrière-arrière-grand-père du PDG. Et parfois, c'est juste pour dire : "On est plein aux as, on s'offre un château !"
Vu de loin, c'est pas mal : vous avez l'impression de travailler dans le décor de Sissi ! Surtout que ce genre de manoirs sont situés dans les beaux quartiers.

Sauf qu'évidemment, au XVIIIe siècle, il n'existait d'immeubles de bureaux. Il a fallu réaffecter des pièces existantes. D'où des bureaux de 10m², mais avec 3 mètres de hauteur sous plafond ou des salles de réunion où l'on tient à peine debout.
L'escalier principal et l'ascenseur ne vont pas jusqu'en haut. Et au-delà du 2e étage, les niveaux ne sont plus plats ; il y a des marches partout. Ce sera très rigolo, le jour où vous devrez acheminer une charge lourde !
Ça a un côté labyrinthe. Les premiers jours, on dira : "Le bureau de Durand ? Tu vois la machine à café, celle qui est en-haut ? Derrière, tu as une pièce avec la photocopieuse. Puis tu vas voir un escalier. Ça débouche chez Martin. Tu dois traverser le bureau et tu as un couloir au bout et là, c'est le bureau de Durand."
Avec le temps, certains bureaux (archives, secrétariat...) n'avait plus d'utilité. Alors ils les ont vidés, sans rien mettre à la place. Du coup, certaines ailes sont quasiment entièrement désaffectées.
Aux XVIIIe siècle, on n'était pas très branché luminosité. L'hiver, dès 15h30, presque tout est plongé dans l'obscurité. Les nombreuses lampes n'arrivent pas à éclairer les recoins. Donc, si vous allez travailler dans l'aile quasiment-vide sus-citée, vous avez l'impression d'être dans un film d'horreur...