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mercredi 21 décembre 2022

Le blues des Marcheurs

En juin dernier, 114 députés de LaREM/Renaissance quittaient définitivement l'Assemblé Nationale. 6 mois plus tard, 60 d'entre-eux n'ont toujours pas retrouvé de travail. L'enquête de BFM TV est consternante. Bienvenue dans la vie réelle !

Ils se plaignent ainsi :
- D'un réseau professionnel inefficace
- De réponses à des offres où il y a déjà des dizaines de candidats
- Les DRH les recalent, parce qu'ils ont un profil atypique
- De journées sans rien à faire, à attendre que le téléphone ne sonne . Avec un sentiment d'inutilité
- Les 4271€ (!) d'indemnité ne seront pas versés ad vitam æternam. D'où le risque de devoir ensuite accepter des petits boulots, sans rapport avec leurs qualifications.

Conclusion :
1) Les Marcheurs subissent les problèmes que les cadres au chômage connaissent bien. Pas plus, pas moins
2) Ces députés sont tellement déconnectés de réalités, hier comme aujourd'hui, qu'ils n'ont pas conscience de la banalité de leur statut
3) Ces gens donnaient volontiers des leçons aux chômeurs, les traitant de fainéants, de profiteurs, d'idiots... On se rappelle le fameux "vous n'avez qu'à traverser la rue". Mais une fois dans la mouise, ils ne sont pas plus malins que les autres. Et en plus, il faudrait les plaindre...

vendredi 21 mars 2014

Les cinq singes

Imaginez une expérience scientifique. On met cinq singes dans une pièce. Au centre, un escabeau surmontée d'un délicieux régime de banane. Mais dés que l'un des singes grimpe l'escabeau, les autres reçoivent une giclée d'eau glacée.
Très vite, dés qu'un singe approche de l'escabeau, les autres se jettent sur lui.

Au bout d'une semaine, on remplace l'un des singes. Il s'approche immédiatement de l'escabeau et se fait frapper.

La deuxième semaine, on remplace un deuxième singes. Lui aussi s'approche immédiatement de l'escabeau et il se fait frapper. Y compris par celui arrivé la semaine précédente (qui n'a jamais subit le supplice de l'eau glacé.)

Au fil des semaines, les autres singes sont remplacés. Il n'y a plus aucun membre du quintet de départ. Le régime de bananes a été enlevé. Mais aucun singe n'ose grimper l'escabeau.

L'histoire tourne beaucoup sur internet. Elle est très probablement fausse. Pour autant, si elle rencontre un tel écho, c'est parce qu'elle est typique des organisations humaines (à commencer par les entreprises.) Elles sont pleines de tabous, de "on a toujours fait comme ça, donc on ne changera pas". Et les éléments neufs, censés apporter une plus-value, n'ont pas le droit de grimper l'escabeau. Ils doivent se contenter d'évolution cosmétiques.

jeudi 6 mars 2014

C'est qui Jean-Alain ?

J'ai travaillé dans une PME qui faisait parti d'un groupement de PME. Un contrôleur de gestion faisait en permanence la navette entre les entités. Comme il y avait de la place dans mon bureau, il y restait lorsqu'il visitait mon entreprise. Bien sûr, il me disait à peine bonjour et on ne nous a jamais présenté. Pensez-vous, un homme au contact quotidien de PDG ne va pas converser avec un gueux !

Une fois, après des mois de cohabitation, mon téléphone sonne : "Allo, pourrais-je parler à Jean-Alain? (NDLA : notez l'absence de "bonjour" ou de "s'il vous plait") - C'est qui Jean-Alain ? On a un "Jean", un "Alain", mais pas de Jean-Alain, ici !"
Le contrôleur de gestion me fait signe : " C'est moi, Jean-Alain !"

Depuis, chaque fois qu'il venait, c'était devenu une blague entre collègues : "C'est qui Jean-Alain ?" Je suis resté des années dans cette boite et je n'ai jamais su son rôle exact.

jeudi 20 février 2014

"T'as pas vu Christophe?"

L'anecdote est si compliquée que je vais devoir utiliser les prénoms (modifiés.)

A une époque, je travaillais dans une entreprise avec un directeur technique, François. Seulement, François était plutôt du genre chercheur solitaire, dans son laboratoire. D'ailleurs, une fois à la retraite, il a continué à faire des expériences pour nous, dans son garage.
La direction refusait toute confrontation frontale. Donc, au lieu de recadrer François, l'entreprise a promu un ingénieur, Christophe, au rang de directeur technique. Christophe avait un rôle de responsable hiérarchique du bureau d'études... Sauf que Christophe avait un sale caractère. Il refusait de gérer les ingénieurs qu'il n'aimait pas. Quant au projet peu valorisants, il les balayait d'un "j'ai pas le temps" ou d'un plus subtil "je n'ai pas les ressources pour" (NDLA : en sachant pertinemment que jamais, l'entreprise n'embaucherait.) Du coup, lui aussi avait tendance à s'enfermer dans son bureau.

Du coup, lorsque François est parti à la retraite, l'entreprise a recruté un troisième homme, Rui. Cette fois, c'était davantage un chef d'équipe qu'un ingénieur. Les ingénieurs, habitués à être autonomes, ont mal pris cette reprise en main du bureau d'études. Néanmoins, celui qui l'a le plus mal pris, c'était Christophe.
Ca n'a jamais été un bourreau du travail. Mais avec l'arrivée de Rui, il a clairement décidé de ne plus rien faire. Sa spécialité, c'était de faire le mur. Il partait vers 14h30-15h (voir 11h si le PDG était en déplacement pour la journée.) Sa technique consistait à laisser la porte ouverte, avec des dossiers ouverts sur son bureau. Comme s'il était dans les parages (vu que lorsqu'il est là, il fermait la porte.) Une astuce digne d'un adolescent. Le gag, c'est que Christophe avait une XM, avec un diesel qui claquait bien à froid (et il ne partait pas tant que le moteur n'était pas chaud.) On entendait bien le bruit, où qu'on soit dans l'entreprise.
Ainsi, toute la société savait que Christophe était parti pour de bon. Ensuite, le jeu consistait à jouer les faux-naïfs : "Où est Christophe ? Tu ne l'as pas vu ? Sa porte est ouverte, il ne doit pas être loin..."

jeudi 13 février 2014

Mon entretien le plus drôle

Pour finir cette semaine sur une note joyeuse, voici une anecdote rigolote.

Mon premier entretien, c'était pour un stage de 3 jours. Le patron voulait embaucher 2 stagiaires. Je suis arrivé à l'heure, en costume-cravate. Aucune trace de mon camarade de classe. L'entretien débute et mon futur patron m'explique le travail. Puis, enfin, l'autre arrive... En pantalon en velours et pull affreux, par dessus une chemise à carreau. Il était venu en mob' et il se baladait avec son casque avec flèches réfléchissantes sur les côtés... Et surtout, avec la braguette ouverte et un pan de chemise sortant par l'ouverture !

Je lui signale discrètement que sa situation et l'autre, sans se démonter, il se rhabille bien en face du patron !

La suite fut du même tonneau. Il a écorché le nom de notre interlocuteur (plusieurs fois), lui a dit "bonjour" à la fin, etc.


Pendant une heure, j'ai essayé de garder mon sérieux. Une fois dehors, tandis que l'autre chevauchait son 103 SP (avec les sacoches à l'arrière), j'ai hurlé de rire.

Et le pire, c'est qu'on a été tous les deux pris en stage !