Un entretien, ce n'est pas juste
un CV et éventuellement,
un test de personnalité. Sinon, on pourrait les passer à distance, avec son ordinateur. Les recruteurs s'intéressent aussi au profil et à la personnalité des candidats. Ce dernier doit s'intéresser au job et être prêt à s'y investir à fond. Ou à défaut, à donner l'illusion d'être motivé. C'est a priori évident : vous êtes au chômage ; vous avez envie de travailler (ne serait-ce que pour payer les factures.) Sauf que certains types de personnes s'autodétruisent en entretien et ils sont donc d'emblée exclus. Honneur aux dames.
- La mère de famille. Un entretien mardi ? Non, elle doit aller chercher le petit au judo. Le mercredi ? D'accord, mais elle doit partir avant 16h30, car la petite a poney. Au fil de l'entretien, elle n'arrête pas de mentionner sa progéniture. Elle souligne bien que la famille passe en premier. Elle veut tout de suite savoir si elle peut poser ses jeudi (les gamins vont chez l’orthodontiste) et elle précise qu'une fois par mois, il y a la réunion de parent-d'élèves. Donc, il ne faut pas compter sur elle pour les réunions tardives. Le recruteur risque de lui répondre que le mieux, c'est qu'elle reste au chômage. Comme ça, elle pourra aller sans problème au judo, au poney, à l'orthodontiste, aux réunions de parents d'élèves !
- La future mère. C'est la première, quelques années plus tôt. Elle précise qu'elle vient de se marier. En plus, actuellement, ils recherchent un 3 pièces. Le recruteur la voit venir : dans 3 mois, elle est enceinte et dans 6 mois, elle sera en congé maternité. Avec un peu de chance, elle retombera enceinte peu après et elle s'offrira un congé parental.
Plus sérieusement, les femmes sont en permanence suspectées d'être moins assidues. Être mariée, c'est presque éliminatoire chez une femme. Alors que c'est un gage de "stabilité" chez un homme. Conseil : mesdames, évitez d'évoquer votre situation familiale, jouez l'ambigüité et retirez votre alliance ! Au pire, le recruteur vous sortira son baratin de dragueur de supermarché.
- L'artiste. Elle, c'est sur les "activités" qu'elle s'étend. Elle a une passion auxquels elle consacre ses week-ends. Lorsqu'elle évoque son futur, elle se voit organiser des expos à Paris ou à New York. Traduction : le boulot, c'est juste un "job alimentaire". Là, elle est handicapée par les préjugés sur les artistes (fainéantise, dilettantisme, saute d'humeur...) et surtout, le recruteur comprend qu'elle ne fera pas de vieux os. Or, c'est lui qui veut garder la main sur la carrière de ses employeurs !
Si vous tenez vraiment à évoquer vos passions, dites que c'est plutôt un hobbies, sans plus. 9 fois sur 10, il ne s'attardera pas dessus (sauf si ça peut apporter quelque chose au boulot.) La 10e fois, il dira que lui aussi, il fait de la photo. D'ailleurs, l'an dernier, quand il était avec sa femme aux Seychelles...
- La surveillante d'hôpital psychiatrique en Bulgarie. Elle vient sans maquillage, ne sourit pas et communique uniquement par monosyllabes.
Autant un homme sérieux et mutique sera perçu comme sage, autant une femme sera perçue comme antipathique. Les femmes se retrouvent souvent à des postes en contact avec la clientèle. On leur demande donc d'être charmantes et de faire de grands sourires. Et une jolie femme aura davantage de chance de décrocher un emploi, y compris face à des femmes moins diplômées. Bien sur, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et débarquer maquillée comme un camion volé, avec décolleté vertigineux et micro-jupe !
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