Le problème de beaucoup de PME, c'est la radinerie. Beaucoup de PDG cherchent avant tout les solutions les moins chères. L'une d'elles, c'est de donner plusieurs tâches à une même personne.
L'un des exemples les plus comiques, c'était le responsable de la production d'une entreprise où j'ai travaillé. Il était passionné de trains électriques et il s'était construit un réseau chez lui. Notre patron en avait déduit qu'il était fort en programmation. En plus, c'était quelqu'un d'assez radin. Donc le voilà bombardé responsable informatique !
Il s'est pris au jeu. Qu'est-ce que c'était drôle de le voir lire ses ...pour les nuls avec le sérieux d'un pape! On l'avait affecté à l'achat et à la mise en route des ordinateurs. Le PDG ne comprenait pas que dans l'absolue, un responsable de la production a mieux à faire que d'aller avenue Daumesnil pour acheter des ordinateurs (ce qui lui prenait une bonne demi-journée) puis à installer les ordinateurs. Sans compter les mises à jour... Il y avait des choses moins drôles, comme son refus d'allouer plus de 50Mo (oui, j'ai bien dit "Mo") à chaque boite mail.
Puis il y a eu le choix d'un logiciel de gestion. Bien sur, il a choisi le moins cher. Le fait que la société soit basée à l'autre bout de la France ne l'a pas alarmé. En théorie, le serveur était "Raid 2", mais ça ne l'a pas alarmé de recevoir une unique unité en guise de serveur. Et ça ne l'a pas non plus alarmé que l'unique contact soit un VRP multicarte qui fasse aussi l'assistance informatique. Evidemment, un jour, le serveur a planté. Les données étaient perdus et notre contact, perdu dans la nature. L'incident nous a pris un mois et demi. Un mois et demi sans facturation, sans commande, sans gestion des stocks, sans ordre de fabrication, etc. Le préjudice pour une PME était énorme. Mais le PDG n'a pas revu sa stratégie et notre branquignolle d'être toujours en charge de l'informatique, en sus de ses autres casquettes.
Moralité : faire des économies, c'est bien, mais il faut peser le pour et le contre. Car au-delà d'un certain point, on a davantage à perdre qu'à gagner.
Les galères de la recherche d'emploi et du monde du travail. Un petit blog sans prétention...
vendredi 9 mai 2014
mercredi 23 avril 2014
Oh le mytho !
Mentir, c'est parfois la seule issue pour passer le barrage des entretiens.
Mais il faut se tenir à plusieurs principes :
Le problème, c'est qu'une fois en poste, le mythomane risque d'exploser en vol. Le monde est petit : vous finirez par trouver quelqu'un issu de l'entreprise ou l'université où vous êtes censé être passé. Surtout, si vous a recruté pour un savoir spécifique (par exemple, une langue) et que vous ne l'avez pas, ça la fout mal. Les chefs de service se sentiront trahi. Une fois démasqué, on vous forcera à démissionner.
Un chef de service mythomane passera plus facilement entre les mailles du filet. Si vous êtes malin, vous déléguerez les tâches que vous ne savez pas faire. En plus, les hauts responsables "fliquent" rarement leurs subordonnés. Par contre, les employés de l'imposteur vont probablement découvrir le pot-aux-roses. Vous perdez alors toute crédibilité.
Mais il faut se tenir à plusieurs principes :
- Que le mensonge soit crédible. Il faut quel que chose qui corresponde à vos compétences théorique. Et si vous vous attribuez un diplôme ou une expérience exceptionnelle, ça risque d'éveiller les soupçons.
- Une fois que vous avez décroché un poste, faites profil-bas. Evitez de faire référence toutes les 5 minutes à ce que vous prétendez avoir fait.
Le problème, c'est qu'une fois en poste, le mythomane risque d'exploser en vol. Le monde est petit : vous finirez par trouver quelqu'un issu de l'entreprise ou l'université où vous êtes censé être passé. Surtout, si vous a recruté pour un savoir spécifique (par exemple, une langue) et que vous ne l'avez pas, ça la fout mal. Les chefs de service se sentiront trahi. Une fois démasqué, on vous forcera à démissionner.
Un chef de service mythomane passera plus facilement entre les mailles du filet. Si vous êtes malin, vous déléguerez les tâches que vous ne savez pas faire. En plus, les hauts responsables "fliquent" rarement leurs subordonnés. Par contre, les employés de l'imposteur vont probablement découvrir le pot-aux-roses. Vous perdez alors toute crédibilité.
mardi 22 avril 2014
Auto-entreprise, auto-arnaque
Dans le monde de l'entreprise, il y a beaucoup de patrons filous. Pas tous, mais ils sont nombreux. S'ils le pouvaient, ils auraient 0 CDI dans leur entreprise !
L'une des solutions, c'est l'auto-entreprise. Ce statut a été créé à l'origine pour les personnes ayant un revenu complémentaire. Mais il est très usité dans le tertiaire et les services (VRP, informaticien, community manager, RP...) Il s'agit essentiellement de cas où la personne peut travailler à domicile et où elle a peu de contacts avec le reste du personnel (un auto-entrepreneur in situ, ça serait trop "visible".)
La procédure est toujours la même. Vous avez eu un entretien et il s'est bien passé. Le patron vous veut. Seulement voilà, il n'a pas le budget ou la place pour embaucher quelqu'un. Donc, il vous propose de travailler en indépendant. Comme d'habitude, si vous êtes un junior en mal d'expérience ou un chômeur de longue durée, vous êtes forcé d'accepter. De la manière dont votre patron vous en parle, c'est idyllique. Vous serez libre de vos horaires ! S'inscrire ne prend que quelques jours ; vous pouvez remplir le formulaire sur internet. Supposons, par exemple que vous ayez un salaire de 20K€ annuel net; vous couteriez environ 40K€ à votre employeur. Si vous êtes auto-entrepreneur et que vous facturez 28K€ par an ; ça vous fait 21K€ une fois payé les charges patronales. Plus d'argent dans la poche et moins de coût pour votre "patron". A priori, c'est du gagnant-gagnant !
Là, si vous commencez à connaitre ce blog, vous doutez bien qu'il y a une différence entre la théorie et la pratique. En pratique, un auto-entrepreneur n'est pas un employé. Vous n'avez pas de congé, pas de mutuelle, pas de retraite. Si vous êtes malade ou que vous partez en vacances, vous n'êtes pas payé. Comme vous êtes une entreprise, votre "patron" peut vous virer sans préavis et bien sûr, comme vous n'êtes pas salarié, vous n'avez pas d'assurance-chômage. Bref, c'est ultra-précaire. Accessoirement, l'auto-entreprise est un statut ambigu : votre structure n'a pas de nom, vous ne pouvez pas embaucher de personnel (même en stage) et vous ne pouvez pas récupérer de la TVA. En conséquence, impossible de s'approvisionner dans les magasins réservés aux professionnels. Enfin, il faut savoir que les gouvernements successifs ont tendance à considérer les auto-entrepreneurs comme des vache-à-lait. D'où des prélèvements régulièrement revus à la hausse...
Si vous êtes auto-entrepreneur, vous pouvez avoir autant de "clients" que vous voulez. Si vous n'avez qu'un seul client, c'est de l'emploi déguisé (ce qui est souvent le cas.) Donc, en théorie, en cas de rupture abusive, vous pouvez saisir l'inspection du travail. Au moins, ça les fera bien rire...
L'une des solutions, c'est l'auto-entreprise. Ce statut a été créé à l'origine pour les personnes ayant un revenu complémentaire. Mais il est très usité dans le tertiaire et les services (VRP, informaticien, community manager, RP...) Il s'agit essentiellement de cas où la personne peut travailler à domicile et où elle a peu de contacts avec le reste du personnel (un auto-entrepreneur in situ, ça serait trop "visible".)
La procédure est toujours la même. Vous avez eu un entretien et il s'est bien passé. Le patron vous veut. Seulement voilà, il n'a pas le budget ou la place pour embaucher quelqu'un. Donc, il vous propose de travailler en indépendant. Comme d'habitude, si vous êtes un junior en mal d'expérience ou un chômeur de longue durée, vous êtes forcé d'accepter. De la manière dont votre patron vous en parle, c'est idyllique. Vous serez libre de vos horaires ! S'inscrire ne prend que quelques jours ; vous pouvez remplir le formulaire sur internet. Supposons, par exemple que vous ayez un salaire de 20K€ annuel net; vous couteriez environ 40K€ à votre employeur. Si vous êtes auto-entrepreneur et que vous facturez 28K€ par an ; ça vous fait 21K€ une fois payé les charges patronales. Plus d'argent dans la poche et moins de coût pour votre "patron". A priori, c'est du gagnant-gagnant !
Là, si vous commencez à connaitre ce blog, vous doutez bien qu'il y a une différence entre la théorie et la pratique. En pratique, un auto-entrepreneur n'est pas un employé. Vous n'avez pas de congé, pas de mutuelle, pas de retraite. Si vous êtes malade ou que vous partez en vacances, vous n'êtes pas payé. Comme vous êtes une entreprise, votre "patron" peut vous virer sans préavis et bien sûr, comme vous n'êtes pas salarié, vous n'avez pas d'assurance-chômage. Bref, c'est ultra-précaire. Accessoirement, l'auto-entreprise est un statut ambigu : votre structure n'a pas de nom, vous ne pouvez pas embaucher de personnel (même en stage) et vous ne pouvez pas récupérer de la TVA. En conséquence, impossible de s'approvisionner dans les magasins réservés aux professionnels. Enfin, il faut savoir que les gouvernements successifs ont tendance à considérer les auto-entrepreneurs comme des vache-à-lait. D'où des prélèvements régulièrement revus à la hausse...
Si vous êtes auto-entrepreneur, vous pouvez avoir autant de "clients" que vous voulez. Si vous n'avez qu'un seul client, c'est de l'emploi déguisé (ce qui est souvent le cas.) Donc, en théorie, en cas de rupture abusive, vous pouvez saisir l'inspection du travail. Au moins, ça les fera bien rire...
mercredi 16 avril 2014
Les différents types d'entreprises
Supposons que vous ayez le choix entre des emplois dans plusieurs entreprises. Quels sont les avantages et les inconvénients de travailler dans telle ou telle entreprises ? Classons-les par taille.
En-dessous de 10 personnes, c'est une structure quasiment horizontale. Le chef est presque un employé comme les autres. Vous avez de grandes responsabilités et vous occupez plusieurs rôles à la fois. L'inconvénient, c'est que c'est un fétu de paille : un client perdu, un chef qui tombe malade, etc. Et l'entreprise coule, presque du jour au lendemain. Vous ne pouvez pas savoir de quoi sera fait l'avenir.
Une PME a davantage de stabilité. Vous gardez de grandes responsabilités et le patron reste accessible. A contrario, il y a peu d'évolutions. Pour obtenir une promotion, il faut attendre qu'un employé parte en retraite... Et espérer que le chef n'ait pas un beau-frère à caser. Il y a une forte probabilité que vous fassiez le même job pendant des années. Et si vous souhaitez partir, vous risquez d'avoir une étiquette "PME".
Les grosses PME offrent des possibilités d'évolutions et souvent, de meilleurs salaires. La hiérarchie est plus pyramidale et vous voyez à peine le PDG. Donc davantage d'anonymat.
Les très grandes entreprises sont quasiment des administrations publiques, pour le meilleur et pour le pire. Le "meilleur", c'est que ce sont souvent de bonnes "planques", où même des éléments moyens arrivent à progresser et avec une certaine sécurité de l'emploi. Sans oublier les avantages du CE, souvent généreux. Le "pire", c'est une certaine pesanteur. Les décisions sont prises très lentement et il y a énormément de niveaux hiérarchique. Pour avancer, il faut savoir intriguer et se créer un réseau. Mais si vous voulez partir, votre CV vaudra de l'or. Car il vaut mieux avoir fait pas grand chose dans une grande entreprise, qu'avoir eu des responsabilités dans une PME.
En conclusion, le choix dépend de vos ambitions et de ce que vous souhaitez pour "l'après".
En-dessous de 10 personnes, c'est une structure quasiment horizontale. Le chef est presque un employé comme les autres. Vous avez de grandes responsabilités et vous occupez plusieurs rôles à la fois. L'inconvénient, c'est que c'est un fétu de paille : un client perdu, un chef qui tombe malade, etc. Et l'entreprise coule, presque du jour au lendemain. Vous ne pouvez pas savoir de quoi sera fait l'avenir.
Une PME a davantage de stabilité. Vous gardez de grandes responsabilités et le patron reste accessible. A contrario, il y a peu d'évolutions. Pour obtenir une promotion, il faut attendre qu'un employé parte en retraite... Et espérer que le chef n'ait pas un beau-frère à caser. Il y a une forte probabilité que vous fassiez le même job pendant des années. Et si vous souhaitez partir, vous risquez d'avoir une étiquette "PME".
Les grosses PME offrent des possibilités d'évolutions et souvent, de meilleurs salaires. La hiérarchie est plus pyramidale et vous voyez à peine le PDG. Donc davantage d'anonymat.
Les très grandes entreprises sont quasiment des administrations publiques, pour le meilleur et pour le pire. Le "meilleur", c'est que ce sont souvent de bonnes "planques", où même des éléments moyens arrivent à progresser et avec une certaine sécurité de l'emploi. Sans oublier les avantages du CE, souvent généreux. Le "pire", c'est une certaine pesanteur. Les décisions sont prises très lentement et il y a énormément de niveaux hiérarchique. Pour avancer, il faut savoir intriguer et se créer un réseau. Mais si vous voulez partir, votre CV vaudra de l'or. Car il vaut mieux avoir fait pas grand chose dans une grande entreprise, qu'avoir eu des responsabilités dans une PME.
En conclusion, le choix dépend de vos ambitions et de ce que vous souhaitez pour "l'après".
mardi 15 avril 2014
Profil privé, profil public...
Avant les questions de droits de réserve ne concernaient que les communicants des entreprises ou les statuts particuliers (comme l'armée.) Avec le développement du web, puis des réseaux sociaux, tout le monde peut communiquer avec tout le monde. Corollaire : tout le monde peut être vu par tout le monde. La frontière entre vie privée et vie professionnelle disparait.
Barack Obama a déclaré qu'au moment de taper un e-mail, il se dit toujours que son contenu risque de se retrouver sur CNN. Sans aller jusque là, il est clair que tout à chacun doit faire attention à ce qu'il écrit et à qui peut le lire. Aux Etats-Unis, les recruteurs ont pris l'habitude de taper le nom d'un candidat sur Google. En France, on aura demain une génération de RH plus à l'aise avec l'informatique. Mais dés à présent, mieux vaut faire le ménage. L'album Facebook, de la soirée au Macumba, où vous avez terminé avec votre slip sur la tête, mieux vaut le mettre en "privé". Et surtout, il faut impérativement éliminer les éléments qui contredisent votre CV mytho...
Une fois en poste, il faut vous rappeler que vous êtes tenu à un devoir de réserve. Il y a quelques années, avec l'émergence des blogs, il y a eu des cas de licenciements de salariés un peu trop "bavards". Puis il y a eu le cas de Twitter. Vous n'êtes pas censé dénigrer votre entreprise. Si vous y tenez vraiment, ne la citez pas nommément. 99% des salariés passent entre les mailles du filet. Mais il suffit que vous ayez un(e) collègue jaloux(se) ou que votre patron cherche un motif de licenciement pour faute et hop !
Tout cela, ça semble être du bon sens. Mais beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point ils exposent leurs vies. Et les conséquences que ça peut avoir...
Barack Obama a déclaré qu'au moment de taper un e-mail, il se dit toujours que son contenu risque de se retrouver sur CNN. Sans aller jusque là, il est clair que tout à chacun doit faire attention à ce qu'il écrit et à qui peut le lire. Aux Etats-Unis, les recruteurs ont pris l'habitude de taper le nom d'un candidat sur Google. En France, on aura demain une génération de RH plus à l'aise avec l'informatique. Mais dés à présent, mieux vaut faire le ménage. L'album Facebook, de la soirée au Macumba, où vous avez terminé avec votre slip sur la tête, mieux vaut le mettre en "privé". Et surtout, il faut impérativement éliminer les éléments qui contredisent votre CV mytho...
Une fois en poste, il faut vous rappeler que vous êtes tenu à un devoir de réserve. Il y a quelques années, avec l'émergence des blogs, il y a eu des cas de licenciements de salariés un peu trop "bavards". Puis il y a eu le cas de Twitter. Vous n'êtes pas censé dénigrer votre entreprise. Si vous y tenez vraiment, ne la citez pas nommément. 99% des salariés passent entre les mailles du filet. Mais il suffit que vous ayez un(e) collègue jaloux(se) ou que votre patron cherche un motif de licenciement pour faute et hop !
Tout cela, ça semble être du bon sens. Mais beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point ils exposent leurs vies. Et les conséquences que ça peut avoir...
lundi 14 avril 2014
Candidat-zone
La recherche d'emploi et la drague ont pas mal de points communs. Dans les deux cas, il s'agit de séduire, de convaincre l'autre qu'on est la bonne personne, de mentir un peu sur soi, tout cela face à une entreprise/personne dont on ne connait généralement pas grand chose.
En matière de transports amoureux, le pire, ce n'est pas le rejet, mais la "friend zone". C'est lorsqu'une fille dit : "Tu es très gentil et je t'aime bien... Mais en tant qu'ami." Parfois suivi d'un "je suis sur qu'un jour, tu trouveras une fille pour toi."
De la même façon, en entretien, il y a une "candidat zone". En général, si ça s'est mal passé, vous n'avez plus aucune nouvelle de l'entreprise. Mais certains se croient obligé de débriefer votre échec. "Vous avez beaucoup de qualités. Vous devriez faire ceci et cela. Je suis sur qu'un jour, vous allez trouver un emploi ailleurs." Et c'est parti pour une séance de retournage de couteau dans la plaie ! On est quelque part entre la condescendance et l'hypocrisie : votre recruteur, dans son infinie miséricorde vous donne des leçons pour trouver un emploi... Ailleurs."
1) Vous êtes là parce que vous cherchez un emploi. On n'est pas chez un coach ou à Pole Emploi. 2) En tant que chômeur, tout le monde vous donne déjà des conseils, tout le temps. Alors vous vous fichez bien de son opinion. 3) De toutes façons, c'est compliqué de préparer "l'entretien parfait". Tous les recruteurs n'ont pas les mêmes attentes (en fonction de sa personnalité, du type de jobs recherchés, etc.) 4) En général, ceux qui vous font le coup, ce sont les pires. Ceux qui arrivent en retard, qui répondent au téléphone au milieu de l'entretien, etc. Est-ce que eux, ils voudraient qu'on débriefe leur entretien ? Non, car la règle d'or des donneurs de leçons, c'est qu'ils ne veulent pas en recevoir...
En matière de transports amoureux, le pire, ce n'est pas le rejet, mais la "friend zone". C'est lorsqu'une fille dit : "Tu es très gentil et je t'aime bien... Mais en tant qu'ami." Parfois suivi d'un "je suis sur qu'un jour, tu trouveras une fille pour toi."
De la même façon, en entretien, il y a une "candidat zone". En général, si ça s'est mal passé, vous n'avez plus aucune nouvelle de l'entreprise. Mais certains se croient obligé de débriefer votre échec. "Vous avez beaucoup de qualités. Vous devriez faire ceci et cela. Je suis sur qu'un jour, vous allez trouver un emploi ailleurs." Et c'est parti pour une séance de retournage de couteau dans la plaie ! On est quelque part entre la condescendance et l'hypocrisie : votre recruteur, dans son infinie miséricorde vous donne des leçons pour trouver un emploi... Ailleurs."
1) Vous êtes là parce que vous cherchez un emploi. On n'est pas chez un coach ou à Pole Emploi. 2) En tant que chômeur, tout le monde vous donne déjà des conseils, tout le temps. Alors vous vous fichez bien de son opinion. 3) De toutes façons, c'est compliqué de préparer "l'entretien parfait". Tous les recruteurs n'ont pas les mêmes attentes (en fonction de sa personnalité, du type de jobs recherchés, etc.) 4) En général, ceux qui vous font le coup, ce sont les pires. Ceux qui arrivent en retard, qui répondent au téléphone au milieu de l'entretien, etc. Est-ce que eux, ils voudraient qu'on débriefe leur entretien ? Non, car la règle d'or des donneurs de leçons, c'est qu'ils ne veulent pas en recevoir...
dimanche 13 avril 2014
Et s'ils étaient juste idiots ?
La semaine dernière, on a évoqué la théorie du complot, très en vogue chez les diplômés au chômage. Elle a un fond de vérité. Il existe un certain nombre d'acteurs filous (notamment les proviseurs d'écoles privés non-reconnues par l'état.) Il "vendent" des cursus en sachant pertinemment qu'ils ne mènent à rien.
Mais au corps défendant des autres, il y a plutôt l'incompétence (ce qui n'est pas forcément mieux.) La plupart des enseignants et du personnel d'encadrement sont des fonctionnaires. Les intervenants issus du monde de l'entreprise sont des exceptions (y compris dans les formations dites pratiques.) Certains profs ont toujours été prof et ils ne fréquentent que des collègues (il n'est pas rare de voir des enseignants en couple avec d'autres enseignants.) Ils vivent dans une bulle avec un emploi garanti à vie. Du monde professionnel, ils n'ont que des notions très floues. Au mieux, le secteur privé ne les intéresse pas et au pire, il y sont carrément hostile. Ce n'est donc pas à eux qu'il faut poser des questions sur les CDI, les salaires, le chômage, etc. Ce serait comme parler du code de la route à quelqu'un qui n'a pas le permis !
La majorité des profs sont bons concernant les aspects théoriques.Mais ce manque de pratique est un vrai handicap pour préparer les étudiants aux réalités du monde professionnel. A fortiori dans les cursus où il n'y a pas de stages.
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