Pour le novice, c'est assez déstabilisant de voir cette personne qui arrive le matin, ne fait rien et repart le soir. Certains passent leur journée à papoter et d'autres vont au bistrot. Qui plus est, étant sur une voie de garage, il (ou elle) est considéré(e) comme un(e) pestiféré(e). Les autres employés ont tendance à l'éviter. Et vous, en tant que nouvel arrivant ? Devez-vous faire comme les autres et le rejeter ? Ou bien, en tant qu'ex-exclu vous-même, de sympathiser avec lui ?
- Le cas le plus fréquent, c'est la personne qui sort d'un longue arrêt maladie ou d'un congé paternité. Il a été absent longtemps, on ne savait même pas s'il reviendrait. Alors l'entreprise a embauché quelqu'un pour faire sa tache. Parfois, suite à une réorganisation, le poste a disparu. En général, le(la) revenant(e) n'a pas envie de retravailler. Il reste là le temps de négocier sa prime de départ.
- Le grand classique du cadre, c'est l'expatrié de retour en France. Il a été physiquement loin des jeux de pouvoirs. En plus, s'il revient d'une longue mission dans un pays exotique, il est étiqueté "déviant". Son ancien service refusera de le reprendre. S'il veut rester, l'ex-expatrié doit négocier une mutation.
- Les cadres supérieurs expérimentés coûtent très cher en indemnités de licenciement. Lorsqu'on ne peut plus les promouvoir, on les met à la tête d'un autre service. Mais s'ils sont vraiment incompétents, on veut les pousser à la démission.
- Les responsables syndicaux sont par définition considérés comme des déviants. Légalement, ils sont très compliqués à licencier. Histoire de les marginaliser, on leur donne donc un emploi fictif. De toutes façons, entre la permanence syndicale, le C.E., les conseils des prud'hommes, ils n'ont plus beaucoup de temps pour leur vrai travail.