La prochaine génération fera d’exécrables employés de bureau.
Ils sont désabusés. Ils se disent (avec raison) qu'ils vont travailler longtemps, pour des salaires misérables, avec des contrats précaires, sans aucune possibilité d'évolution et de fréquentes périodes de chômage. En bref, les zappés ne seront plus l'exception, mais la règle.
Ils sont d'autant plus amères que pour eux, cette situation est le résultat de l'incompétence de leurs ainés. Et d'une politique -notamment sur les retraites- de glissement des problèmes sous le tapis.
Les jeunes sortant des écoles n'attendent pas grand chose du salariat et du secteur privé.
Certains espèrent une fortune rapide et (presque) sans effort, sur les traces de Loana, Nabilla et les autres stars de la télé-réalité.
D'autres, sur le modèle des hipsters US, sont davantage dans l'aquoibonisme. Il y a tout un discours sur l'importance du moment présent et l'épanouissement personnel. Mieux vaut faire ce que l'on aime, quitte à vivoter, plutôt que de s'accrocher à une "carrière" illusoire.
Qui plus est, ils n'ont pas vraiment de notions d'autorité. Les parents sont des copains et les profs, des animateurs.
Quoi qu'il en soit, il est clair que les employeurs auront du mal à motiver leurs jeunes salariés. Les discours classiques du "fait des heures sup' non déclarées et ensuite, on parlera éventuellement d'un CDI" ou "on augmentera ton salaire lorsque tu auras fini ta période d'essai renouvelable" ne passeront plus. Il faut davantage s'attendre à de l'absentéisme, des sautes d'humeurs et des démissions soudaines. Sans oublier l'omniprésent téléphone portable, vissés aux doigts.
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