Il y a plusieurs types de réponses négatives.
Il y a d'abord la réponse négative par défaut. Dans l'échelle de la déception, elle est en bas. Vous répondez à une annonce. Vous recevez ensuite un mail automatique du type "sans réponse sous 15 jours de notre part, vous pouvez considérer que votre candidature n'a pas été retenue". Les 15 jours sont passés, pas de réponse, donc candidature rejetée. Domo arigato mister roboto.
Vient ensuite le mail de premier niveau. Vous n'en étiez qu'à une approche préliminaire; ce n'était pas encore une "piste sérieuse". La réponse dactylographiée ("votre profil comporte des points intéressants (...) néanmoins, nous ne pouvons y donner une suite favorable") est énervante. Certains cabinets de consultants se contenteront d'un "nous recherchons actuellement une opportunité correspondant à votre profil". (NDLA : une tarte à la crème, vu que les cabinets recrutent pour des missions précises et qu'ils ont une "mémoire" de poisson rouge.) Pour autant, vous n'aviez pas encore placé beaucoup d'espoir dans ce job.
L'entretien s'est bien passé. A la fin, le recruteur vous a juré qu'il attendait une simple validation ; vous êtes qualifié pour un deuxième entretien et il va revenir vers vous pour fixer la date. Sauf qu'en guise de prise de rendez-vous, vous recevez une lettre dactylographiée.
Puis il y a la conversation de vive voix. Vous appelez pour prendre des nouvelles et le recruteur avoue que non, vous n'êtes pas retenu. Parfois, c'est lui qui vous appelle pour vous annoncer la mauvaise nouvelle (c'est très, très rare.) Vous pensiez que vous étiez bien placé et c'est une douche froide. Au moins, le recruteur a le courage de vous le dire au téléphone.
Le coup de poignard en plein cœur, c'est lors de la dernière ligne droite. Vous pensiez que vous auriez le job. Au téléphone, le recruteur vous jure "qu'il n'a pas encore pris de décision". Mais il ne vous a pas oublié, ne vous inquiétez pas! Puis un jour, vous recevez la lettre dactylographiée. Ce n'est même pas le recruteur qui vous a envoyé le mail ; juste un sous-stagiaire.
Le plus fort, c'était une fois, juste après avoir raccroché le téléphone (où le recruteur m'avait juré que j'étais toujours "en course"), j'ai allumé mon ordi et il y avait une réponse négative envoyée 2 heures plus tôt. Le recruteur avait pris sa décision, mais il n'avait même pas eu le cran de me l'avouer de vive voix !
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