L'été, le chômeur est heureux.
Pourtant, son quotidien est plus déprimant que d'habitude, surtout en août.
Pas un coup de téléphone, pas un mail. Toutes ses "pistes" sont parties en vacances. Les sites d'emploi sont cliniquement morts : les dernières annonces remontent au 30 juin. Dans les journaux, les offres tiennent sur une unique page. De toute façon, qui lancerait un recrutement, alors que la plupart des interlocuteurs sont absents ?
Regardez la TV ou le web ? Les sites d'infos parlent surtout de bronzette à la plage, de festivals ou de sites à ne pas manquer. Ah, les vacances... Le chômeur rêverait d'en prendre. Le temps libre, ce n'est pas ça qui lui manque ! Et puis, ça fait toujours du bien de changer d'air... Sauf que son compte en banque, lui, ne veut pas.
Donc la journée est bien longue. Il n'y a rien à faire à part lézarder. Les plus courageux se trouvent une activité (ce qui est d'autant plus compliqué que clubs et associations sont aussi en vacances.) Mais la plupart se contentent de vider le frigo ou le bar. Avec cette chaleur, on est vite déshydraté et en sueur. Manger un morceau ou boire un verre, ça permet de tuer le temps. Avec le risque de devenir obèse ou alcoolique à terme.
Si le chômeur est en couple avec quelqu'un qui travaille, des tensions peuvent apparaitre. Lorsque le conjoint revient le soir, l'autre n'a pas bougé. Il n'a rien fait du tout. Il s'est vautré dans sa paresse toute la journée, tel un cochon dans la fange! L'autre ne fait rien, parce qu'il n'y rien à faire. Oui, mais malgré tout, le conjoint a l'impression que l'autre est volontairement au chômage. Qu'il y restera toute sa vie et que ça lui convient. Ce n'est pas un hasard si le chômage d'un des deux membres provoque souvent un divorce...
Les galères de la recherche d'emploi et du monde du travail. Un petit blog sans prétention...
jeudi 7 août 2014
mardi 5 août 2014
Job d'été
L'été, c'est par définition la saison des petits boulots. Bien sur, on ne va pas vous confier un poste à responsabilité (on y reviendra...) Les avantages sont nombreux pour le chômeur. Le plus évident, c'est que cela permet de gagner un peu d'argent et de repousser l'échéance de la "fin de droit".
Evidemment, les jobs qui recrutent largement, sans qualifications, n'ont pas des horaires terribles. Mais certains emploi en horaires décalés offrent des primes intéressantes. Quant au secteur de l'événementiel, il offre des avantages en nature (repas, goodies et le cas échéant, hébergement.) Surtout, ces jobs offrent de la resociabilisation. Pendant quelques jours, vous n'êtes plus un chômeur; un rebut de la société. Vous redevenez un salarié, avec des collègues, des horaires de travail et une mission. Il fait beau, un de vos collègues n'arrête pas de raconter des blagues... Psychologiquement, c'est un sacré changement par rapport à d'habitude.
Le problème ? On l'a déjà dit, il faut se battre pour avoir un petit job. Même là, il y a des entretiens. Parfois, vos compétences techniques, commerciales ou vos connaissances des langues étrangères peuvent être un atout. Reste que vous n'avez pas eu un bac+5 avec mention pour distribuer des prospectus sur un salon, faire voiturier ou assurer l'accueil d'un parc d'attraction... Vous avez beau essayer d'être humble et modeste, vous gardez de la distance. A fortiori quand un gros beauf se montre condescendant à votre égard. A la longue, ça vous fait chier de vous lever à 7h du matin pour ça. Et puis, ne vous faites pas d'illusion. Ce n'est pas parce que vous travaillez dans un magasin de [multinationale], que [multinationale] va vous proposer un emploi de cadre. Non, souvent, vous travaillez en fait pour un sous-traitant (qui parfois est lui-même sous-traitant) donc vous aurez peu de liens avec les "vrais" employés. D'autant plus que les responsables sont rarement physiquement présents.
Dans le meilleur des cas, votre mission débordera sur septembre (encore un peu d'argent de poche...) Dans le pire des cas, vous pouvez compter les jours à sourire à des cons (les gens sont très cons lorsqu'ils sont en vacances) jusqu'à la quille...
Evidemment, les jobs qui recrutent largement, sans qualifications, n'ont pas des horaires terribles. Mais certains emploi en horaires décalés offrent des primes intéressantes. Quant au secteur de l'événementiel, il offre des avantages en nature (repas, goodies et le cas échéant, hébergement.) Surtout, ces jobs offrent de la resociabilisation. Pendant quelques jours, vous n'êtes plus un chômeur; un rebut de la société. Vous redevenez un salarié, avec des collègues, des horaires de travail et une mission. Il fait beau, un de vos collègues n'arrête pas de raconter des blagues... Psychologiquement, c'est un sacré changement par rapport à d'habitude.
Le problème ? On l'a déjà dit, il faut se battre pour avoir un petit job. Même là, il y a des entretiens. Parfois, vos compétences techniques, commerciales ou vos connaissances des langues étrangères peuvent être un atout. Reste que vous n'avez pas eu un bac+5 avec mention pour distribuer des prospectus sur un salon, faire voiturier ou assurer l'accueil d'un parc d'attraction... Vous avez beau essayer d'être humble et modeste, vous gardez de la distance. A fortiori quand un gros beauf se montre condescendant à votre égard. A la longue, ça vous fait chier de vous lever à 7h du matin pour ça. Et puis, ne vous faites pas d'illusion. Ce n'est pas parce que vous travaillez dans un magasin de [multinationale], que [multinationale] va vous proposer un emploi de cadre. Non, souvent, vous travaillez en fait pour un sous-traitant (qui parfois est lui-même sous-traitant) donc vous aurez peu de liens avec les "vrais" employés. D'autant plus que les responsables sont rarement physiquement présents.
Dans le meilleur des cas, votre mission débordera sur septembre (encore un peu d'argent de poche...) Dans le pire des cas, vous pouvez compter les jours à sourire à des cons (les gens sont très cons lorsqu'ils sont en vacances) jusqu'à la quille...
lundi 4 août 2014
Jobs bidons et jobs à la con
Un bon article dans Libé, c'est suffisamment rare pour être signalé. Le journal s'intéresse aux "jobs à la con".
Il ne faut pas le confondre avec le job bidon. Le job bidon, c'est le boulot "alimentaire", qui est bien en-deçà de vos compétences et du salaire que vous pouvez prétendre. Oui, mais ça fait n mois que vous êtes au chômage et il faut bien payer les agios...
Le "job à la con", c'est le job complètement inutile. A la limite si vous ne veniez pas travailler, personne ne verrait la différence.
C'est l'angle-mort de l'explosion du secteur tertiaire. Beaucoup d'emplois ont des contenus très abstraits. Dans les petites entreprises, on a plutôt tendance à surcharger les gens. Dans les grandes entreprises, on réfléchi suivant des schémas datés. Certains décrètent que tel service doit être composé de n services, qui pilotent x sous-services avec y personnes dedans. Quel que soit le flux d'activité. Le chiffre d'affaires double ? On double les effectifs ! Un chef de service se retrouve avec une quinzaine de personnes sous sa responsabilité ? On crée un poste de sous-chef de service... Voir on divise le service en deux (avec deux sous-chefs) et le chef chapeaute désormais les deux sous-chefs ! Souvent, les chefs de service sont tout le temps en réunion ou à l'extérieur. Ils n'ont qu'une vision très partielle de leur service. Or, beaucoup de gens savent faire le numéro de "je suis dé-bor-dé". Donc, leurs chefs sont persuadés qu'ils ont besoin "de ressources supplémentaires". C'est aussi un moyen de pression auprès de leurs propres responsables : "Pour faire telle tâche, il me FAUT une personne en plus." Puis, il y a tous les projets traverses ou les travaux urgents. On se dit que créer un service dédié, c'est déjà résoudre le problème. Enfin, il y a tous les cabinets de consultants. Les vrais, ceux qui facturent à prix d'or des conseillers. Les PDG aiment s'entourer "d’œil extérieurs".
Bref, cela fait plein de gens payés à ne rien faire. Certains sont persuadés d'être vitaux. D'autres se contentent de faire acte de présence et de pondre un PowerPoint de temps en temps...
Il ne faut pas le confondre avec le job bidon. Le job bidon, c'est le boulot "alimentaire", qui est bien en-deçà de vos compétences et du salaire que vous pouvez prétendre. Oui, mais ça fait n mois que vous êtes au chômage et il faut bien payer les agios...
Le "job à la con", c'est le job complètement inutile. A la limite si vous ne veniez pas travailler, personne ne verrait la différence.
C'est l'angle-mort de l'explosion du secteur tertiaire. Beaucoup d'emplois ont des contenus très abstraits. Dans les petites entreprises, on a plutôt tendance à surcharger les gens. Dans les grandes entreprises, on réfléchi suivant des schémas datés. Certains décrètent que tel service doit être composé de n services, qui pilotent x sous-services avec y personnes dedans. Quel que soit le flux d'activité. Le chiffre d'affaires double ? On double les effectifs ! Un chef de service se retrouve avec une quinzaine de personnes sous sa responsabilité ? On crée un poste de sous-chef de service... Voir on divise le service en deux (avec deux sous-chefs) et le chef chapeaute désormais les deux sous-chefs ! Souvent, les chefs de service sont tout le temps en réunion ou à l'extérieur. Ils n'ont qu'une vision très partielle de leur service. Or, beaucoup de gens savent faire le numéro de "je suis dé-bor-dé". Donc, leurs chefs sont persuadés qu'ils ont besoin "de ressources supplémentaires". C'est aussi un moyen de pression auprès de leurs propres responsables : "Pour faire telle tâche, il me FAUT une personne en plus." Puis, il y a tous les projets traverses ou les travaux urgents. On se dit que créer un service dédié, c'est déjà résoudre le problème. Enfin, il y a tous les cabinets de consultants. Les vrais, ceux qui facturent à prix d'or des conseillers. Les PDG aiment s'entourer "d’œil extérieurs".
Bref, cela fait plein de gens payés à ne rien faire. Certains sont persuadés d'être vitaux. D'autres se contentent de faire acte de présence et de pondre un PowerPoint de temps en temps...
mercredi 30 juillet 2014
Le chômage estival du consultant
On a déjà évoqué les boites de consulting bidons. Elles recrutent des gens pour des missions spécifiques, à des jobs opérationnels. C'est illégal, mais essayez de vous plaindre à l'inspection du travail...
Souvent, les donneurs d'ordre n'ont qu'une visibilité sur quelques mois. Donc l'astuce, c'est de prolonger la période d'essai du consultant. Quand l'été arrive, le donneur d'ordre n'a plus besoin d'un supplétif. Après tout, l'entreprise est au repos. De nombreuses PME ferment carrément durant le mois d'août. Alors le contrat s'arrête fin juillet.
Et ensuite ? Un cabinet sérieux vous laissera en inter-contrat. Vous êtes payé pour rester chez vous, en attendant la prochaine mission. Un cabinet bidon trouvera un prétexte fumeux pour vous licencier. Depuis que vous êtes en poste, vous n'avez quasiment jamais vu votre N+1 ! Sur quelle base peut-il vous jauger ? Donc, "l'entretien post-mission" sera biaisé. Comme vous êtes en période d'essai, c'est assez simple de vous congédier. On vous explique que non, on ne peut plus vous garder parmi nous. Merci pour tout, au revoir.
C'est un grand classique. Les plus jeunes se sentiront trahis. Ils y avaient cru, au discours sur "l'ambiance start-up" et les vidéo du séminaire de motivation...
Qui plus est, il n'y a rien de pire que de se retrouver au chômage l'été. La DRH est en congé, le PDG aussi (donc vous devrez patienter, pour votre solde de tout compte.) Pole Emploi est au ralenti (n'espérez donc pas une inscription rapide.) Et en prime, ce sera toujours compliqué d'expliquer à un recruteur qu'une entreprise vous a licencié lors de votre période d'essai.
Souvent, les donneurs d'ordre n'ont qu'une visibilité sur quelques mois. Donc l'astuce, c'est de prolonger la période d'essai du consultant. Quand l'été arrive, le donneur d'ordre n'a plus besoin d'un supplétif. Après tout, l'entreprise est au repos. De nombreuses PME ferment carrément durant le mois d'août. Alors le contrat s'arrête fin juillet.
Et ensuite ? Un cabinet sérieux vous laissera en inter-contrat. Vous êtes payé pour rester chez vous, en attendant la prochaine mission. Un cabinet bidon trouvera un prétexte fumeux pour vous licencier. Depuis que vous êtes en poste, vous n'avez quasiment jamais vu votre N+1 ! Sur quelle base peut-il vous jauger ? Donc, "l'entretien post-mission" sera biaisé. Comme vous êtes en période d'essai, c'est assez simple de vous congédier. On vous explique que non, on ne peut plus vous garder parmi nous. Merci pour tout, au revoir.
C'est un grand classique. Les plus jeunes se sentiront trahis. Ils y avaient cru, au discours sur "l'ambiance start-up" et les vidéo du séminaire de motivation...
Qui plus est, il n'y a rien de pire que de se retrouver au chômage l'été. La DRH est en congé, le PDG aussi (donc vous devrez patienter, pour votre solde de tout compte.) Pole Emploi est au ralenti (n'espérez donc pas une inscription rapide.) Et en prime, ce sera toujours compliqué d'expliquer à un recruteur qu'une entreprise vous a licencié lors de votre période d'essai.
mardi 29 juillet 2014
Flexi-insécurité
Les derniers chiffres de l'UNEDIC sont éloquents.
38% des chômeurs de catégorie A sortait d'un CDD. 12% de chômeurs sortaient d'un contrat d'intérim. Soit la moitié des chômeurs. Et on ne parle même pas des stagiaires, des apprentis, des emploi-aidés, etc.
Cela confirme que lorsqu'on décroche un contrat précaire, on reste ensuite précaire. C'est un cycle de petits boulots et de chômage. Les histoires d'employeurs qui font signer un CDI à un intérimaire, parce qu'il est travailleur et excelle à son poste, c'est un mythe.
En général, lorsqu'une entreprise sent un "accroissement temporaire d'activité", elle "débloque une ressource". Le responsable de service le voit comme "quelqu'un de passage". C'est presque une fourniture jetable, comme un stylo. Au mieux, il va le prolonger. Mais lorsque le problème est considéré comme résolu, ciao !
Si l'activité se maintient, mais que le contrat a déjà été prolongé une fois, l'employeur prendra un nouveau précaire. Les plus cyniques font cela pour avoir en permanence du personnel motivé. L'excuse généralement avancée, c'est que la PME a déjà 48 ou 49 employés. Donc impossible d'embaucher. En fait, beaucoup de chefs de service n'ont aucune empathie pour le précaire. Ils n'ont jamais songé à lui offrir un CDI; quoi qu'ils en disent.
Ca m'est déjà arrivé de prendre un poste en remplacement d'un contrat précaire. J'étais au moins le troisième CDD à ce poste, mais on voulait me faire croire que j'aurais peut-être un CDI. Si c'était vrai, pourquoi n'a-t-il pas donné de CDI à l'un de mes prédécesseurs ? Une fois, mon chef m'avait demandé pourquoi mon niveau d'activité baissait sérieusement (mon contrat approchait son terme.) Il m'a ressorti le bobard du CDI, si je me décarcassais jusqu'au bout... Mais après quelques minutes, il a avoué qu'il n'y aurait pas de CDI à me proposer... Mais que peut-être qu'à l'avenir, dans une prochaine boite, un CDD pourra être transformé en CDI. Donc il faut prendre l'habitude de se donner à 100% jusqu'au dernier jour... Ben voyons.
Cela confirme que lorsqu'on décroche un contrat précaire, on reste ensuite précaire. C'est un cycle de petits boulots et de chômage. Les histoires d'employeurs qui font signer un CDI à un intérimaire, parce qu'il est travailleur et excelle à son poste, c'est un mythe.
En général, lorsqu'une entreprise sent un "accroissement temporaire d'activité", elle "débloque une ressource". Le responsable de service le voit comme "quelqu'un de passage". C'est presque une fourniture jetable, comme un stylo. Au mieux, il va le prolonger. Mais lorsque le problème est considéré comme résolu, ciao !
Si l'activité se maintient, mais que le contrat a déjà été prolongé une fois, l'employeur prendra un nouveau précaire. Les plus cyniques font cela pour avoir en permanence du personnel motivé. L'excuse généralement avancée, c'est que la PME a déjà 48 ou 49 employés. Donc impossible d'embaucher. En fait, beaucoup de chefs de service n'ont aucune empathie pour le précaire. Ils n'ont jamais songé à lui offrir un CDI; quoi qu'ils en disent.
Ca m'est déjà arrivé de prendre un poste en remplacement d'un contrat précaire. J'étais au moins le troisième CDD à ce poste, mais on voulait me faire croire que j'aurais peut-être un CDI. Si c'était vrai, pourquoi n'a-t-il pas donné de CDI à l'un de mes prédécesseurs ? Une fois, mon chef m'avait demandé pourquoi mon niveau d'activité baissait sérieusement (mon contrat approchait son terme.) Il m'a ressorti le bobard du CDI, si je me décarcassais jusqu'au bout... Mais après quelques minutes, il a avoué qu'il n'y aurait pas de CDI à me proposer... Mais que peut-être qu'à l'avenir, dans une prochaine boite, un CDD pourra être transformé en CDI. Donc il faut prendre l'habitude de se donner à 100% jusqu'au dernier jour... Ben voyons.
lundi 28 juillet 2014
Feuilleton de l'été
On l'a déjà dit, aujourd'hui, même pour un poste dans une PME, vous passez 2 ou 3 entretiens.
Sauf qu'entre la mi-juillet et début septembre, les entreprises ont tendance à geler leurs processus de recrutement. Ainsi, si vous avez eu un entretien début juillet, vous devrez patienter un mois et demi avant l'étape suivante.
Dans le meilleur des cas, le recruteur prend une décision (positive) avant de partir en vacances. Vous passez un mois et demi le cœur léger. Vous êtes dans la "short list". Vous êtes persuadé qu'en septembre, vous intégrerez l'entreprise.
Hélas, généralement, c'est plutôt : "Je vais en parler à Durant, mais il rentre début août. Et moi, je pars fin juillet. On sera tous les deux là fin août. On vous donnera une réponse à ce moment-là." Et vous êtes bon pour un mois et demi d'angoisses. "Oui ? Non ? C'est sûr que ce sera non ! J'aurais pas du lever les yeux quand il m'a demandé si je parlais anglais ! Quel con ! Je vais passer toute ma vie au chômage !"
Et parfois, vous avez simultanément deux pistes. L'une vous dit "on vous rappelle en septembre" et chez l'autre, tout le monde est là. Vous pouvez passer tout les entretiens et signer votre contrat. Comme chez le premier, tout le monde est absent, vous ne pouvez même pas le prévenir ! Alors, vous finissez par l'oublier. En septembre, il se réveille : "Bonne nouvelle ! On veut vous voir pour un 4e entretien ! Comment, vous avez déjà trouvé un travail ? Ah... Bon, alors je vais classer votre dossier..." Il s'estimera trahis. Mais s'il vous voulait vraiment, il n'avait qu'à votre faire signer d'emblée un contrat, plutôt que vous faire languir d'un entretien à un autre.
Dans le meilleur des cas, le recruteur prend une décision (positive) avant de partir en vacances. Vous passez un mois et demi le cœur léger. Vous êtes dans la "short list". Vous êtes persuadé qu'en septembre, vous intégrerez l'entreprise.
Hélas, généralement, c'est plutôt : "Je vais en parler à Durant, mais il rentre début août. Et moi, je pars fin juillet. On sera tous les deux là fin août. On vous donnera une réponse à ce moment-là." Et vous êtes bon pour un mois et demi d'angoisses. "Oui ? Non ? C'est sûr que ce sera non ! J'aurais pas du lever les yeux quand il m'a demandé si je parlais anglais ! Quel con ! Je vais passer toute ma vie au chômage !"
Et parfois, vous avez simultanément deux pistes. L'une vous dit "on vous rappelle en septembre" et chez l'autre, tout le monde est là. Vous pouvez passer tout les entretiens et signer votre contrat. Comme chez le premier, tout le monde est absent, vous ne pouvez même pas le prévenir ! Alors, vous finissez par l'oublier. En septembre, il se réveille : "Bonne nouvelle ! On veut vous voir pour un 4e entretien ! Comment, vous avez déjà trouvé un travail ? Ah... Bon, alors je vais classer votre dossier..." Il s'estimera trahis. Mais s'il vous voulait vraiment, il n'avait qu'à votre faire signer d'emblée un contrat, plutôt que vous faire languir d'un entretien à un autre.
jeudi 24 juillet 2014
Entretien en plein été
La première quinzaine de juillet est un moment fatidique pour trouver du boulot. Après cette date, beaucoup de gens partent en vacances. Donc plus de recrutements. Si vous n'avez pas trouvé un boulot avant le 14 juillet, vous avez 99% de chance de rester au chômage qu'au 1er septembre.
Cet entretien est donc votre dernière chance. Problème : ce jour-là, le mercure est au sommet. Vous pouvez quasiment essorer votre chemise. Bannissez les transports en commun (sauf si vous voulez arriver avec une odeur de vestiaire de salle de gym.) Vous avez beau engloutir des litres d'eau, votre bouche est pâteuse. Vos mains sont moite; remplir le dossier d'inscription est un calvaire.) Et bien sûr, le côté "dernier entretien avant septembre" rajoute au stress, donc à la transpiration.
Ensuite, vous entrez dans le bureau. Soit il fait un froid polaire (donc vous attrapez un rhume, donc vous allez renifler), soit (cas le plus fréquent), le recruteur n'aime pas la clim (à vous 1 heure dans un four !) Quoi qu'il en soit, vous êtes déstabilisé (euphémisme.) Vous bafouillez, vous multipliez les "euh", il vous faut 5 minutes pour réfléchir au moindre point de carrière... Parfois, le recruteur essaye de vous mettre à l'aise, de détendre l'atmosphère, mais vous sentez que vous sombrer.
Si votre CV est en béton armé ou s'ils ont besoin urgemment de quelqu'un, on s'en fout. Sinon, c'est un fiasco complet. Le "je vais réfléchir" du recruteur ne trompe personne. Vous avez merdé intégralement. Si le chasseur de tête est présent, il va vous sonner les cloches. S'il avait su, il n'aurait jamais poussé votre CV. Il risque de se faire lui-même engueuler, voir de perdre le marché. Il va vous mettre sur sa liste noire personnelle. Pas besoin de le recontacter sur "d'autres opportunités".
En tout cas c'est fichu pour cet été. Vous devrez attendre septembre pour rechercher du boulot.
Cet entretien est donc votre dernière chance. Problème : ce jour-là, le mercure est au sommet. Vous pouvez quasiment essorer votre chemise. Bannissez les transports en commun (sauf si vous voulez arriver avec une odeur de vestiaire de salle de gym.) Vous avez beau engloutir des litres d'eau, votre bouche est pâteuse. Vos mains sont moite; remplir le dossier d'inscription est un calvaire.) Et bien sûr, le côté "dernier entretien avant septembre" rajoute au stress, donc à la transpiration.
Ensuite, vous entrez dans le bureau. Soit il fait un froid polaire (donc vous attrapez un rhume, donc vous allez renifler), soit (cas le plus fréquent), le recruteur n'aime pas la clim (à vous 1 heure dans un four !) Quoi qu'il en soit, vous êtes déstabilisé (euphémisme.) Vous bafouillez, vous multipliez les "euh", il vous faut 5 minutes pour réfléchir au moindre point de carrière... Parfois, le recruteur essaye de vous mettre à l'aise, de détendre l'atmosphère, mais vous sentez que vous sombrer.
Si votre CV est en béton armé ou s'ils ont besoin urgemment de quelqu'un, on s'en fout. Sinon, c'est un fiasco complet. Le "je vais réfléchir" du recruteur ne trompe personne. Vous avez merdé intégralement. Si le chasseur de tête est présent, il va vous sonner les cloches. S'il avait su, il n'aurait jamais poussé votre CV. Il risque de se faire lui-même engueuler, voir de perdre le marché. Il va vous mettre sur sa liste noire personnelle. Pas besoin de le recontacter sur "d'autres opportunités".
En tout cas c'est fichu pour cet été. Vous devrez attendre septembre pour rechercher du boulot.
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