En matière de "zappés", on pense souvent aux 25-35 ans. Mais une nouvelle catégorie de zappés apparait : le 50-65 ans.
Jusque dans les années 80, la plupart des gens commençaient leur carrière à 16 ou 18 ans, comme apprenti, avec un simple certificat d'études en poche. Ils ont ensuite progressé au fil des ans et ils ont fini avec un statut cadre. A 55 ans, ils avaient donc déjà presque toutes leurs annuités. En cas de plan social, ils étaient envoyés en pré-retraite, pour 1 ou 2 ans. De plus, le travail était usant : tabagisme, alcool, séquelles d'accidents du travail, trouble du au travail à la chaine, conséquences d'un environnement bruyant ou toxique... Beaucoup d'ouvriers et d'employés étaient complètement cassés à 50 ans. On en expédiait certains en congé maladie; une pré-retraite déguisée.
Mais depuis les années 80, les gens rallongent leurs études. Les métiers manuels se marginalisent. Et bien sûr, la durée de cotisation s'allonge. A 50 ans, de nombreux cadres sont encore frais. Surtout, il leur reste une dizaine d'années à faire. Dans les PME, "âge" est synonyme "d'expérience". Le turn-over est faible et on apprécie le personnel chevronné. Dans les grandes entreprises, on considère que les salariés atteignent leur niveau hiérarchique optimum (suivant le principe de Peter) vers 40-45 ans. Au-delà, leurs carrières stagnent. A tort ou à raison, on part du principe qu'ils sont rétifs aux innovations (informatisation, utilisation du téléphone portable...) Donc, on les réoriente vers des postes où ils ont peu de responsabilités. Parfois, des services entiers sont constitués de vieux cadres que l'on a placardisé ! Et en cas de plan social, ils sont en première ligne...
Une fois au chômage, c'est la dégringolade. Personne ne veut embaucher ces "vieux". On craint qu'ils soient incapable de s'adapter à un nouvel environnement. Ils doivent donc revoir à la baisse leurs ambitions. D'anciens chefs de service se retrouvent avec un statut non-cadre, en CDD. Les voilà dirigés par quelqu'un qui a la moitié de leur âge ! Ils sont souvent plein de nostalgie envers leur précédent emploi (on les comprend.) Certains jouent les petits chefs. D'autres sont en roue libre.
Les galères de la recherche d'emploi et du monde du travail. Un petit blog sans prétention...
mercredi 18 février 2015
jeudi 29 janvier 2015
Changement d'emploi (2e partie)
Un entretien, lorsqu'on est en poste, c'est une situation particulière. Au moins, vous n'êtes pas totalement dos au mur : au pire, vous avez votre bon vieux boulot. Vous pouvez donc l'aborder de manière détendu. Cela vous donne aussi le droit d'être exigeant. Demandez un meilleur salaire. Les petits cons qui vous imposent un entretien en pleine après-midi (vous forçant à poser un congé) ou qui veulent vérifier vos dires auprès de votre patron, envoyez-les promener ! Idem pour les psychologues de bazar qui vous déclarent que vous n'êtes pas fait pour votre job !
L'entretien pourrait se résumer à une question : "Pourquoi voulez-vous quitter votre poste ?" C'est une question-piège. Les recruteurs adorent les gens en poste. Ils sont plus "frais" que les chômeurs. Mais dans le même temps, ils leur reprochent d'être "infidèles". Vous êtes censé être dévoué ! D'où l'importance d'attendre au moins 3 ans pour changer d'emploi. En dessous, on passe pour un "zappeur". Evoquer son poste actuel, c'est un travail d'équilibriste ! Il faut justifier son envie de départ, sans pour autant en dire trop de mal. Les recruteurs n'aiment pas les gens qui se plaignent de leur travail. Et puis, si vous expliquer que votre journée-type se limite à siroter du café et à surfer sur Facebook, pas sûr que votre recruteur gardera une bonne image de vous. Et pourtant, vous en avez, des critiques à faire sur votre poste actuel ! Vous voudriez vider votre sac et certains recruteurs essayent de jouer les copains : "Alors, c'est pas facile, après toutes ces années, hein ?" Pas facile aussi de souligner vos réalisations : vous en avez marre et vous voyez surtout le "verre à moitié vide". D'où l'importance de bien préparer son speech. "J'aime mon boulot, mais après toutes ces années, je souhaite voir d'autres horizons."
Le souci, c'est souvent le préavis. Un recruteur veut des gens disponibles TOUT DE SUITE. Certains vous demanderont de démissionner de votre job, avant de pousser votre candidature, afin de réduire au maximum le préavis. Fuyez en courant : ça sent la mission bidon de consulting.
mercredi 28 janvier 2015
Changement d'emploi (1ère partie)
L'idéal, c'est de ne jamais être au chômage. De quitter un emploi pour un meilleur emploi. Presque tout le monde en rêve. Certains plus sérieusement que d'autres. Après tout, combien de personnes actuellement en poste sont en fait en "recherche active" ?
Pole Emploi vous conseille d'attendre le licenciement; la démission est considérée comme un luxe. Mais c'est un moyen, pour le salarié, de se reprendre en main, de redevenir maitre de son destin. Vous effectuer un énième CDD au sein de la même entreprise avec pour seul horizon, un autre CDD ? Cela fait plusieurs années qu'on vous refuse une augmentation significative ? Vous n'avez aucune possibilité d'évolution de carrière à moyen terme ? Votre chef est un psychopathe ? Votre entreprise s'apprête à fermer votre site ou à le délocaliser ? Alors cherchez du boulot ailleurs !
Si vous êtes en CDI, il vaut mieux attendre d'avoir entre 3 et 5 ans d'expérience (sans quoi, le recruteur sera suspicieux.) L'astuce, c'est de rester discret tant que vous n'avez rien de concret. Dans une entreprise, ce sont rarement ceux qui crient sur tous les toits qu'ils vont partir, qui partent. Ensuite, une fois que vous avez un CDI sous le nez, vous pouvez tenter une négociation avec votre employeur. Parfois, il acceptera de mettre la main au portefeuille pour vous conserver (surtout dans les PME.) Mais la technique du "retenez-moi ou je mets mon CV sur Monster" est vouée à l'échec. Ne croyez pas non plus que parce que vous avez eu un appel de chasseur de tête, vous allez vite trouver ailleurs. Certains cabinets convoquent quasiment chaque personne qui met son CV en ligne ! Bref, tant que vous n'avez pas un contrat sous le nez, rien n'est joué. Parler trop tôt, c'est aussi risquer d'être mis au placard, voir carrément d'être licencié (les chefs n'apprécient pas les lâcheurs.)
Pole Emploi vous conseille d'attendre le licenciement; la démission est considérée comme un luxe. Mais c'est un moyen, pour le salarié, de se reprendre en main, de redevenir maitre de son destin. Vous effectuer un énième CDD au sein de la même entreprise avec pour seul horizon, un autre CDD ? Cela fait plusieurs années qu'on vous refuse une augmentation significative ? Vous n'avez aucune possibilité d'évolution de carrière à moyen terme ? Votre chef est un psychopathe ? Votre entreprise s'apprête à fermer votre site ou à le délocaliser ? Alors cherchez du boulot ailleurs !
Si vous êtes en CDI, il vaut mieux attendre d'avoir entre 3 et 5 ans d'expérience (sans quoi, le recruteur sera suspicieux.) L'astuce, c'est de rester discret tant que vous n'avez rien de concret. Dans une entreprise, ce sont rarement ceux qui crient sur tous les toits qu'ils vont partir, qui partent. Ensuite, une fois que vous avez un CDI sous le nez, vous pouvez tenter une négociation avec votre employeur. Parfois, il acceptera de mettre la main au portefeuille pour vous conserver (surtout dans les PME.) Mais la technique du "retenez-moi ou je mets mon CV sur Monster" est vouée à l'échec. Ne croyez pas non plus que parce que vous avez eu un appel de chasseur de tête, vous allez vite trouver ailleurs. Certains cabinets convoquent quasiment chaque personne qui met son CV en ligne ! Bref, tant que vous n'avez pas un contrat sous le nez, rien n'est joué. Parler trop tôt, c'est aussi risquer d'être mis au placard, voir carrément d'être licencié (les chefs n'apprécient pas les lâcheurs.)
dimanche 25 janvier 2015
Novlangue
Rien ne ressemble plus à une grande entreprise qu'une autre grande entreprise. Lorsqu'on a un peu bourlingué, on se rend compte, que toutes les organisations sont peu ou prou pareilles. Elles ont toutes plus ou moins les mêmes enjeux, le même fonctionnement... Et surtout, elles sont dirigées par des gens issus des mêmes écoles et elles font appel aux mêmes boites de conseil.
Mais bien sûr, personne ne veut le reconnaitre. Chacun arguera que SON entreprise est unique. Un des gros moyens pour se différencier, ce sont les abréviations. Formulaires, nom de services, postes, projets, etc. Tout devint une suite de lettres. On ne dira pas : "Le chef de projet attend ton reporting pour avancer." Mais : " Le DPVM attend ton TOV pour le MP44." Comme ça, les premiers jours, le novice est envahi de sigles : "Durant ? C'est un SDA, alors que Dupont est juste CBR !" 1er constat : la plupart des gens, dans l'entreprise, n'ont aucune idée de ce à quoi ces acronymes correspondent. C'est d'autant plus vrai avec les méthodologies d'organisations, qu'ils ont appris à la va-vite, lors d'une formation expresse. 2e constat : c'est un excellent moyen de noyer le poisson. Par exemple : "Un mauvais résultat sur le FMN ? Déjà, j'ai fait 4 sur le HIR, alors que mon LAV est à 5 sur le BUAC !" Plus quelqu'un emploie des acronymes, moins il a de choses à dire.
Et bien sûr, régulièrement, de nouveaux acronymes débarquent : l'entreprise vient d'embaucher une boite de consulting et pour justifier ses honoraires, elle mixe des lettres entre elles. A se demander, si ces noms n'ont pas été trouvé en regardant Des chiffres et des lettres.
Le problème pour le chômeur, c'est qu'on va bêtement lui fermer la porte. Les recruteurs sont persuadés que leur organisation est trop complexe pour le profane. Le seul moyen de s'y retrouver, ce serait de débuter là, à la sortie de l'école. Le senior ne saura pas s'adapter ; c'est déjà trop tard. Alors on lui claquera la porte au nez : "Savez-vous au moins c'est qu'est un RFT ? Connaissez-vous le logiciel IBOUBZ ? Non ? Vous voyez bien que vous seriez perdu !" Comme d'habitude, on préférera embaucher un niais qui a fait un stage dans l'entreprise qu'un candidat compétent, mais issu d'un autre secteur. On s'imaginera que le premier sera opérationnel de suite, alors que le second aura besoin d'une interminable adaptation. A la limite, ils s'autoriseront quelqu'un passé par le principal concurrent, mais pas plus. De quoi rendre difficile, voir impossible, toute reconversion.
Et parfois, ô ironie, l'entreprise se plaindra ensuite d'avoir du mal à pourvoir ses postes !
Mais bien sûr, personne ne veut le reconnaitre. Chacun arguera que SON entreprise est unique. Un des gros moyens pour se différencier, ce sont les abréviations. Formulaires, nom de services, postes, projets, etc. Tout devint une suite de lettres. On ne dira pas : "Le chef de projet attend ton reporting pour avancer." Mais : " Le DPVM attend ton TOV pour le MP44." Comme ça, les premiers jours, le novice est envahi de sigles : "Durant ? C'est un SDA, alors que Dupont est juste CBR !" 1er constat : la plupart des gens, dans l'entreprise, n'ont aucune idée de ce à quoi ces acronymes correspondent. C'est d'autant plus vrai avec les méthodologies d'organisations, qu'ils ont appris à la va-vite, lors d'une formation expresse. 2e constat : c'est un excellent moyen de noyer le poisson. Par exemple : "Un mauvais résultat sur le FMN ? Déjà, j'ai fait 4 sur le HIR, alors que mon LAV est à 5 sur le BUAC !" Plus quelqu'un emploie des acronymes, moins il a de choses à dire.
Et bien sûr, régulièrement, de nouveaux acronymes débarquent : l'entreprise vient d'embaucher une boite de consulting et pour justifier ses honoraires, elle mixe des lettres entre elles. A se demander, si ces noms n'ont pas été trouvé en regardant Des chiffres et des lettres.
Le problème pour le chômeur, c'est qu'on va bêtement lui fermer la porte. Les recruteurs sont persuadés que leur organisation est trop complexe pour le profane. Le seul moyen de s'y retrouver, ce serait de débuter là, à la sortie de l'école. Le senior ne saura pas s'adapter ; c'est déjà trop tard. Alors on lui claquera la porte au nez : "Savez-vous au moins c'est qu'est un RFT ? Connaissez-vous le logiciel IBOUBZ ? Non ? Vous voyez bien que vous seriez perdu !" Comme d'habitude, on préférera embaucher un niais qui a fait un stage dans l'entreprise qu'un candidat compétent, mais issu d'un autre secteur. On s'imaginera que le premier sera opérationnel de suite, alors que le second aura besoin d'une interminable adaptation. A la limite, ils s'autoriseront quelqu'un passé par le principal concurrent, mais pas plus. De quoi rendre difficile, voir impossible, toute reconversion.
Et parfois, ô ironie, l'entreprise se plaindra ensuite d'avoir du mal à pourvoir ses postes !
jeudi 1 janvier 2015
Réveillon(s)
Voilà, nous sommes désormais en 2015.
Pour un chômeur, toute fête est difficile. D'une part, parce que cela signifie des dépenses, alors que son budget est serré. De plus, ça lui rappelle que le temps passe. En regardant les images de réveillons dans les centres d'aides aux plus démunis, il se dit : "Peut-être qu'un jour, je serais là..." Bien sûr, comme à chaque réunion, on lui renvoi à la figure son statut de chômeur. Les autres ont des projets pour la nouvelle année. Lui, tout est suspendu à "trouver un travail".
A contrario, celui qui vient de retrouver un emploi est heureux. Il n'a plus honte d'affronter le regard des autres. Au contraire : il veut crier à la face du monde qu'il a un boulot ! Ca y est ! Il n'est plus dans les statistiques de chômeurs ! Certains vont jusqu'à commencer leurs phrases par "dans mon nouveau boulot..." Cela fait quelques jours qu'il travaille, mais il parle de sa boite et de ses collègues comme s'il était un vieux briscard. Et lorsque tout à l'heure, il a reçu un mail d'alerte concernant des offres d'emploi, ça lui a semblé loin... Qu'importe l'incertitude de passer la période d'essai/que son CDD soit prolongé, qu'importe aussi la longue attente de la première vraie fiche de paye. Ce qui compte, c'est de retrouver une place dans la société.
Pour un chômeur, toute fête est difficile. D'une part, parce que cela signifie des dépenses, alors que son budget est serré. De plus, ça lui rappelle que le temps passe. En regardant les images de réveillons dans les centres d'aides aux plus démunis, il se dit : "Peut-être qu'un jour, je serais là..." Bien sûr, comme à chaque réunion, on lui renvoi à la figure son statut de chômeur. Les autres ont des projets pour la nouvelle année. Lui, tout est suspendu à "trouver un travail".
A contrario, celui qui vient de retrouver un emploi est heureux. Il n'a plus honte d'affronter le regard des autres. Au contraire : il veut crier à la face du monde qu'il a un boulot ! Ca y est ! Il n'est plus dans les statistiques de chômeurs ! Certains vont jusqu'à commencer leurs phrases par "dans mon nouveau boulot..." Cela fait quelques jours qu'il travaille, mais il parle de sa boite et de ses collègues comme s'il était un vieux briscard. Et lorsque tout à l'heure, il a reçu un mail d'alerte concernant des offres d'emploi, ça lui a semblé loin... Qu'importe l'incertitude de passer la période d'essai/que son CDD soit prolongé, qu'importe aussi la longue attente de la première vraie fiche de paye. Ce qui compte, c'est de retrouver une place dans la société.
lundi 29 décembre 2014
Pok-pok-pok-poker face
On est en pleine saison des repas de noël et autres "fêtes de fin d'année". Ca devrait être un moment de fête et d'amitié. En pratique, c'est rarement un moment agréable. En fait, on est à la frontière entre vie privée et vie professionnelle. C'est censé être un repas différent des midis habituels à la cantine. La plupart des entreprises payent le resto, voir louent une salle. Parfois, il y a lieu le week-end ou en soirée ; donc hors des heures de bureau. Sans oublier les "arbres de noël" avec conjoints et enfants.
Mais malgré tout, vous êtes avec votre chef et vos collègues. Le responsable n'hésitera pas à se comporter en chef de famille. Pas question de boire comme un trou ou de commander du foie gras : ça sera noté sur votre bilan annuel ! Et bien sûr, le cas échéant, vous devez surveiller vos enfants... Souvent, la discussion tournera autour du travail. Surtout s'il y a plusieurs cadres dirigeants à table.
Le pire, c'est la fin de repas. S'il a lieu pendant les heures de bureau, pas de problème : le chef sonnera la cloche et chacun est prié de retourner à son poste. Sinon, vous êtes bons pour de longs silences ; personne n'a envie d'être le premier à partir. Parfois, l'alcool aidant, les vieilles rancœurs entre collègues font surface. J'ai vécu un repas qui s'est terminé par deux collègues qui en venaient au main. La société n'a plus fait de repas de noël ensuite.
Mais malgré tout, vous êtes avec votre chef et vos collègues. Le responsable n'hésitera pas à se comporter en chef de famille. Pas question de boire comme un trou ou de commander du foie gras : ça sera noté sur votre bilan annuel ! Et bien sûr, le cas échéant, vous devez surveiller vos enfants... Souvent, la discussion tournera autour du travail. Surtout s'il y a plusieurs cadres dirigeants à table.
Le pire, c'est la fin de repas. S'il a lieu pendant les heures de bureau, pas de problème : le chef sonnera la cloche et chacun est prié de retourner à son poste. Sinon, vous êtes bons pour de longs silences ; personne n'a envie d'être le premier à partir. Parfois, l'alcool aidant, les vieilles rancœurs entre collègues font surface. J'ai vécu un repas qui s'est terminé par deux collègues qui en venaient au main. La société n'a plus fait de repas de noël ensuite.
lundi 27 octobre 2014
Blues de l'automne
Le temps s'écoule lentement pour le chômeur. Rien ne ressemble plus à un jour de semaine qu'à un autre jour de semaine. L'agenda est rythmé par les rendez-vous à Pole Emploi, les petites annonces et pour les plus chanceux, les entretiens.
Un jour, le chômeur lève le nez. Ca y est, on est en octobre. La rentrée est terminée (et l'euphorie qui va avec.) L'été est terminé. C'est déjà l'heure d'hiver. Les projets d'avenir restent dans les cartons. Et toujours pas de travail. 2 mois de chômage en plus. 2 mois de moins d'indemnisation.
C'est démoralisant pour les menteurs. Il faut toujours raconter qu'on est en recherche d'emploi "depuis peu". D'ailleurs, c'est votre "premier vrai entretien" depuis la perte d'emploi. Un chômeur de longue durée, c'est suspect. Les recruteurs se disent (parfois à juste titre) qu'il n'a plus l'habitude de se lever le matin et d'enchainer 8h de travail quotidien. Plus prosaïquement, ils se disent que s'il a échoué lors des précédents entretiens, c'est qu'il doit avoir une tare que lui n'a pas détecté. Donc méfiance. Donc le chômeur doit raconter qu'il cherche du travail depuis n-2 mois maxi. Et la date glisse au fil des mois. Lorsque vous sortez d'un CDD, vous en arrivez à quasiment en doubler la durée !
Un jour, le chômeur lève le nez. Ca y est, on est en octobre. La rentrée est terminée (et l'euphorie qui va avec.) L'été est terminé. C'est déjà l'heure d'hiver. Les projets d'avenir restent dans les cartons. Et toujours pas de travail. 2 mois de chômage en plus. 2 mois de moins d'indemnisation.
C'est démoralisant pour les menteurs. Il faut toujours raconter qu'on est en recherche d'emploi "depuis peu". D'ailleurs, c'est votre "premier vrai entretien" depuis la perte d'emploi. Un chômeur de longue durée, c'est suspect. Les recruteurs se disent (parfois à juste titre) qu'il n'a plus l'habitude de se lever le matin et d'enchainer 8h de travail quotidien. Plus prosaïquement, ils se disent que s'il a échoué lors des précédents entretiens, c'est qu'il doit avoir une tare que lui n'a pas détecté. Donc méfiance. Donc le chômeur doit raconter qu'il cherche du travail depuis n-2 mois maxi. Et la date glisse au fil des mois. Lorsque vous sortez d'un CDD, vous en arrivez à quasiment en doubler la durée !
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