J'ai un nouveau voisin : un chef de service.
Il vient tout juste d'offrir une promotion à un presta. Pour son premier lundi dans son nouveau costume, le prestataire a commis deux impairs coup sur coup. Il s'est excusé et a promis qu'il ne recommencerait plus.
Quelques minutes plus tard, le chef débarquait dans mon bureau, furieux. Il appelait la boite de prestation et exigeait un nouveau prestataire. Le cabinet, confus, lui envoya des CV d'autres candidats à peine le téléphone raccroché.
Je ne connais pas plus que ça le prestataire ou son responsable. Le responsable est-il trop sévère ou bien les fautes étaient-elles éliminatoires ? Je n'en sais rien. Néanmoins ça m'a rappelé de mauvais souvenirs... Hiérarchiquement, je devrais être du côté du responsable. Mais de par mon histoire, je me suis identifié au prestataire. Et ça m'a fait revivre des évènements douloureux.
Au cour de la journée, j'ai croisé le prestataire. Il avait l'air détendu. Il pensait sans doute qu'avec ses excuses, il a rattrapé le coup. C'était un gros grain, mais il est sorti de la tempête. Peut-être même que dans les prochains jours, il fera des efforts. Ce qu'il ne sait pas, c'est ce qui se trame dans son dos. Il est déjà condamné. Ses efforts sont vains ; la sentence est irrévocable.
Son chef a déjà pris sa décision. Pire : son chef est déjà dans l'après. Mon voisin avait en effet refait son planning, le processus de prise de post du nouveau est gelé. Il s'est prévu des plages d'entretiens. Après l'appel au cabinet de prestation, il est d'un calme olympien.
La suite, je la connais trop bien. Une fois le remplaçant sélectionné, notre gaffeur sera convoqué au bureau. Un discours bref, mais tranchant. Puis ça sera le "deuxième dernier jour", car le prestataire s'est grillé auprès de son cabinet.

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